La plateforme Covid a annoncé une augmentation des cas importés Omicron. La semaine dernière, on comptait 77 nouveaux cas et quatre à six cas locaux sont suspectés d’être des variants Omicron. Les autorités craignent que la situation empire pour ressembler à celle affrontée par la France où l’épidémie s’aggrave de jour en jour.
Le nombre de cas importés de Omicron est en augmentation sur le fenua. La plateforme Covid a annoncé, ce mercredi, que 77 nouveaux cas ont été comptés la semaine dernière et quatre à six cas locaux sont suspectés d’être du variant Omicron. Le niveau d’alerte épidémiologique repasse donc au stade 2. « Nous sommes préparés à affronter l’arrivée de ce nouveau variant », assure Manutea Gay, responsable de la plateforme Covid. Pour Henri-Pierre Mallet, épidémiologiste, tout l’enjeu est de parvenir à contenir ce nouveau variant pour ne pas vivre la même situation qu’en métropole où l’épidémie s’aggrave de jour en jour.
La surveillance est donc importante du côté de la plateforme Covid où les chiffres sont suivis quotidiennement. Heureusement, le variant Omicron ne semble pas si dangereux que le Delta, comme le rappelle Dr Henri-Pierre Mallet.
Il s’agit également de le contenir au niveau de l’aéroport, principale entrée sur le fenua. « Il est utopique de fermer les frontières, néanmoins, notre mission est de limiter l’arrivée de ce nouveau variant. » L’obligation vaccinale ne suffit pas pour s’assurer que les personnes arrivant sur le fenua soient négatives. Depuis le 28 décembre, l’ensemble des passagers à destination du fenua est désormais dans l’obligation de présenter au transporteur aérien lors de l’embarquement un test négatif, RT-PCR ou antigénique, de moins de 24h. Le ministère de la Santé de la Polynésie française recommande la réalisation d’un test RT-PCR avant l’embarquement vers Tahiti. Si les passagers font le choix d’un test antigénique, un dépistage individuel par technique RT-PCR sera pratiqué à l’aéroport. Ce test deviendra payant à compter du 10 janvier. L’ensemble des passagers sont soumis au test « antigénique rapide » à leur arrivée à l’aéroport de Faaa et doivent attendre son résultat avant de quitter l’aéroport. En cas de résultat positif, le haut-commissariat prend immédiatement une mesure d’isolement administratif de 10 jours, à Tahiti. Le respect de cette mesure sera contrôlé strictement par les forces de l’ordre.
Enfin, il est conseillé aux voyageurs, même si leur test antigénique est négatif à l’arrivée, de limiter leurs contacts et déplacement pendant trois jours, en attendant le résultat du RT-PCR qui est pratiqué sur tous les prélèvements. « Nous espérons que le variant Omicron ne fasse pas les mêmes dégâts que le Delta au mois d’août dernier. Nous sommes encore traumatisés par tous ces décès qui ont touché toutes les familles », soupire Manutea Gay. Les autorités craignent d’ailleurs une progression de l’épidémie après les fêtes.
Un point intéressant : une épidémie de grippe saisonnière est actuellement en cours et elle est plus importante que celle du Covid. « Les syndromes sont proches de ceux du Covid, c’est donc un facteur de confusion. Il faut se faire tester systématiquement », explique Dr Henri-Pierre Mallet. La couverture vaccinale continue à progresser mais lentement : 71,1% des 12 ans et plus sont aujourd’hui vaccinés avec deux doses. Si l’État recommande d’attendre trois mois entre sa dernière injection et la troisième, le Pays maintient les quatre mois. Interrogés sur une éventuelle quatrième dose, les professionnels ont répondu que « ce n’était pas à l’ordre du jour ».