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Les chauffeurs de bus maintiennent la grève mais visent un accord dès ce mercredi


Après une rencontre avec Tony Géros puis, en sortie de conseil de majorité Tavini, avec Moetai Brotherson et Oscar Temaru, la Fédération du Transport en commun a annoncé avoir reçu « le soutien du Pays » dans la négociation d’une convention sectorielle. Pourtant la grève lancée ce mardi n’a pas été levée : elle ne le sera qu’après des discussions avec les employeurs, et notamment le RTCT, ce mercredi après-midi à la présidence. Et seulement si un protocole prévoyant un « vrai calendrier de négociation » est signé.

Lire aussi : La grève déclenchée dans le réseau Tere Tahiti

Des applaudissements nourris ce mardi soir sur la place Tarahoi. Une cinquantaine de chauffeurs de bus et autres employés des sociétés de transports en commun, qui avaient installé un piquet devant l’assemblée ce mercredi matin, attendaient depuis plusieurs heures des nouvelles du comité de majorité du Tavini. Un comité où a été discuté, entre autres, la question de cette grève, qui couvait depuis de longues semaine, avant d’être finalement déclenchée ce mardi. Dans la matinée, les représentants de la fédération autonome du transport en commun FRSTCP, soutenue dans ce mouvement par Aro no Porinetia et la CSIP avaient rencontré le président de l’assemblée Tony Géros.

Une rencontre qui a « beaucoup fait avancer les choses », salue Yoan Richmond, le secrétaire général de la Fédération, qui connait bien l’élu indépendantiste pour avoir été élu sur sa liste aux dernières municipales de Paea. Mais le président de l’assemblée avait surtout promis de débattre des revendications des chauffeurs avec le conseil de majorité des bleu ciel. Et c’est donc en présence de Moetai Brotherson et d’Oscar Temaru que les syndicalistes ont été reçus en fin de journée, à l’issue de cette réunion à huis clos. « Ils nous ont garanti le soutien du Pays dans le projet de convention collective », ont affirmé, à la sortie, Yoan Richmond et Mahinui Temarii.

Convention « a minima »

Ce sont les patrons de société de transports – RTCT, bénéficiaire de la délégation de service public pour gérer le réseau Tere Tahiti, mais aussi ses prestataires NTCE, TCCO et RTU, ainsi que Warren Transports à Moorea – qui avaient renvoyé la FRSTCP devant les autorités politiques. Les employeurs estiment en effet que pour accéder aux demandes des syndicats – notamment la revalorisation des salaires et la mise en place d’accompagnateurs dans les bus scolaires des collèges et lycées pour assurer la sécurité – la DSP doit être modifiée. En clair : c’est au Pays de financer ces nouveaux acquis. Ce qu’avaient contesté Jordy Chan et Vannina Crolas, en charge du dossier, lors d’une rencontre lundi. Le conseil de majorité a-t-il permis de faire fléchir le gouvernement sur cette question ? Pas si sûr. Les élus indépendantistes n’auraient, d’après les syndicats, accepté que d’accompagner la négociation « d’une convention sectorielle a minima » dans ces prochains mois :

Dernière journée de grève ? 

Un « vrai calendrier de négociation » doit être mis en place lors d’une nouvelle réunion, à la présidence cette fois, et avec des représentants du Pays et des sociétés de transport, ce mercredi après-midi. La FRSTCP a accepté de lever son mouvement si ce calendrier est officialisé dans un protocole, mais sait aussi que la question du financement de certaines revendications reste sur la table. En attendant la convention sectorielle, « on va partir sur la base de la grille salariale signée en 2023 », précise Yoan Richmond. Une grille avalisée par le syndicat majoritaire du secteur, Otahi, mais qui était justement jugée insuffisante par les chauffeurs grévistes, en quête de « revalorisation d’un métier à responsabilités ».

Ce mercredi matin, les services de transport scolaire et de transport en commun devraient donc être de nouveau perturbés, même si la majorité des 300 chauffeurs du réseau Tere Tahiti n’ont pas rejoint le mouvement. Probablement pour une dernière journée : les responsables du FRSTCP se disent « confiants » dans la levée du préavis avant jeudi matin.

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