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Les chauffeurs de bus veulent une convention collective

© Présidence

Les transporteurs de voyageurs en Polynésie n’ont toujours pas de convention collective. Un projet est prêt, dit le syndicaliste Mahinui Temarii, mais les discussions avec l’employeur principal du secteur, le Réseau de transport en commun de Tahiti (RTCT), n’ont pas encore démarré. Sachant que Tahiti est en manque de chauffeurs de bus pour conduire les 240 bus prévus par la délégation de service public à la fin de l’année.

« Il n’y a jamais eu de convention collective dans les transports, même dans les transports de bus pour les touristes, » rappelle Mahinui Temarii, secrétaire général de RTP-ARO nō Pōrīnetia,  le syndicat majoritaire dans les sociétés Réseau de transport urbain (RTU) et Transports collectifs de la côte Ouest (TCCO). « Ce sont des horaires différés alors que ce n’est pas prévu par le code du travail. Il faudra mettre en place une convention collective pour réglementer ça. C’est pour clarifier la position de  l’employeur et des salariés. »

Des réunions tripartites entre syndicats, employeurs et Pays se tiennent régulièrement, notamment pour revaloriser les grilles salariales, mais « le bus n’a jamais été mis là-dedans, jamais on a avancé, » poursuit-il.

Au centre des préoccupations, la reprise des chauffeurs dans la nouvelle société de transport

Le projet de convention collective est déjà prêt, proposé par Mahinui Temarii, et la discussion est encouragée par le ministère de l’Équipement et des transports terrestres. Mais le syndicaliste estime que Willy Chung Sao montre une certaine mauvaise volonté. Parmi les points bloquants, l’intégration des chauffeurs des trois sociétés RTU, TCCO et NTCE dans la nouvelle société de Willy Chung Sao, Réseau de transport en commun de Tahiti (RTCT), délégataire de service public depuis le 1er janvier 2019. Et cette reprise serait conditionnée, selon le syndicaliste, à l’intention de la RTCT d’intégrer l’ancienneté dans le salaire. « Ils ne veulent pas augmenter les chauffeurs, ce qui veut dire aussi que les chauffeurs sont en-dessous du smig »

RTP-ARO nō Pōrīnetia ne parle pas encore de grève : « Pour le moment, on n’envisage pas ça, assure Mahinui Temarii, parce qu’il faut discuter.»

Une pénurie de chauffeurs de bus ?

Il va falloir, parce que Tahiti est en manque de chauffeurs de bus. Il y a eu de nombreux départs en retraite, et il ne seraient qu’environ 200 aujourd’hui. Étant donné que la convention passée entre le Pays et la RTCT prévoit 240 bus à la fin de l’année sur Tahiti, on peut s’attendre à ce que le secteur recrute. Mais, souligne-t-on au ministère de l’Équipement et des transports terrestres, une négociation de convention collective « en terrain vierge » peut facilement prendre un an et demi.

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