Le haut-commissaire, René Bidal, a présenté mercredi matin des chiffres de la délinquance, en baisse depuis quatre ans sauf pour les violences intra-familiales. Le représentant de l’État a surtout évoqué un « changement de comportement des délinquants » qui ont selon lui « moins de retenue et de scrupule ».
La délinquance est en baisse en Polynésie française sur les quatre dernières années, a affirmé mercredi matin le haut-commissaire, René Bidal, à l’occasion de l’inauguration des Rencontres de la sécurité intérieure à la mairie de Papeete.
Pour appuyer cette tendance, le haut-commissariat a fourni des statistiques détaillées des quatre dernières années. Elles montrent par exemple que les cambriolages sont à la baisse depuis quatre ans : 1 119 cas en 2015, 1 131 en 2016, 992 en 2017 et 747 de janvier à septembre 2018 (758 sur la même période en 2017).
Les « vols liés au véhicules à moteur » sont aussi en baisse : 1 675 cas en 2015, 1 371 en 2016, 1 310 en 2017 et 1018 de janvier à septembre 2018 (1005 sur la même période en 2017).
Les « violences physique crapuleuses » (vols avec violence) ont chuté en quatre ans : 175 cas en 2015, 115 en 2016, 111 en 2017 et 97 de janvier à septembre 2018 (75 sur la même période en 2017).
En revanche, les « violences physiques non crapuleuses » (intra-familiales notamment) ont connu l’an dernier leur plus haut niveau en quatre ans : 1 894 cas en 2015, 1 881 en 2016, 1 936 en 2017, et 1 348 de janvier à septembre 2018 (1 422 sur la même période en 2017).
Le haut-commissaire a commenté ces chiffres mercredi matin en expliquant que si la délinquance était à la baisse, notamment la délinquance des mineurs, il note un « changement de comportement dans les modes opératoires qui, peu à peu, se rapprochent de ceux que l’on observe ailleurs : moins de retenue et moins de scrupule dans le passage à l’acte ».
René Bidal a confirmé mercredi matin une réunion du conseil territorial de prévention de la délinquance le 19 octobre à la Présidence de la Polynésie française. Cette instance est co-présidée par le haut-commissaire, le président du Pays et le procureur général. Elle doit définir un plan d’actions pour la période 2018-2020.