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L’agence française de développement (AFD) a présenté jeudi matin la quatrième édition de son « Observatoire des communes de Polynésie française » portant sur 2015. Les communes polynésiennes ont stabilisé leurs recettes et leurs dépenses de fonctionnement au point de dégager de l’épargne. Pour autant, l’investissement semble ne pas être une priorité des communes…

Depuis quatre ans, l’AFD publie son « Observatoire des communes de Polynésie française » afin de donner une vision globale de la santé financière des communes. Cette fois-ci, c’est l’observatoire au titre de l’année 2015 qui a été présenté jeudi. Du côté du fonctionnement, les charges, et donc les dépenses, ont connu une forte hausse de 17% atteignant 9 milliards de Fcfp. Les recettes ont aussi connu une augmentation de 6%, ce qui a permis aux communes de dégager 33,9 milliards de Fcfp. Cette augmentation des dépenses et des recettes a permis de dégager de l’épargne brute. Une épargne de 2 milliards de Fcfp qui est toutefois en baisse par rapport à 2014. Pour autant, cette manne financière destinée à l’investissement n’a pas été « assez mobilisée » par les communes, comme l’explique Vincent Joguet, chargé de mission à l’AFD.

En 2015, et pour la troisième année consécutive, les dépenses d’investissement ont baissé atteignant ainsi 5,9 milliards contre 8,2 en 2013. « Un recul préoccupant » pour l’AFD alors même que « les communes ont les capacités pour investir ». Notamment au travers de la donation non affectée à l’investissement du FIP qui représente le tiers de dépenses d’investissement. Mais aussi des capacités d’emprunts des communes, « sous exploitées » selon l’AFD. Pour l’agence, le niveau des dépenses d’investissement est relié aux niveaux des subventions.

Même si l’agence n’a pas encore reçu les chiffres de 2016, la tendance semble rester identique à l’année 2015. L’investissement devrait remonter à la hausse puisque l’AFD a financé sept communes pour un montant total de 730 millions de Fcfp.