L’assemblée doit voter jeudi la suppression au 1er février 2019 des droits à « congés administratifs » des fonctionnaires de Polynésie. Suspendus depuis 2012, ces « congés » consistaient en la prise en charge de billets d’avion pour l’agent et sa famille en métropole, dans les îles de la Polynésie ou en Nouvelle-Calédonie. Raisons invoquées ? Un souci d’économies et le fait que ces congés bénéficiaient surtout aux agents originaires de métropole.
Suspendus depuis 2012, les « congés administratifs » des fonctionnaires territoriaux s’apprêtent à disparaître définitivement à compter du 1er février 2019. Jeudi, les représentants de l’assemblée vont examiner le projet de loi du Pays portant suppression de cet acquis dans la fonction publique de la Polynésie française.
Ces « congés » étaient en fait des billets d’avion payés aux agents tous les trois à cinq ans par le Pays pour un aller-retour sur le sol français, à destination de la métropole, de Nouvelle-Calédonie ou des îles de la Polynésie.
Des congés qui bénéficiaient surtout aux métropolitains
Le dispositif a été suspendu, à destination de la métropole et de la Nouvelle-Calédonie, depuis 2012 « par soucis d’économie et de compression des dépenses en personnel », explique le gouvernement dans le rapport transmis à l’assemblée.
Fin 2017, le Pays avait déjà fait connaître sa volonté de mettre fin définitivement aux congés administratifs. En cause, la très faible demande pour les îles et le fait que les congés administratifs bénéficiaient davantage à des agents non-originaires de Polynésie qu’à des agents locaux. Le projet de suppression de ces congés administratifs met également en avant l’économie réalisée depuis la suspension du dispositif. En novembre dernier le conseil supérieur de la fonction publique avait donné un avis favorable à ce projet de modification.
Le texte prévoit néanmoins que les demandes de congés administratifs faites avant le 1er février 2019 seront acceptées.