ACTUS LOCALESSECTEUR PRIMAIRE Les crevettes bleues de Mitirapa, c’est fini Vaitiare Pereyre 2024-06-05 05 Juin 2024 Vaitiare Pereyre La société Mitirapa Blue Pearl Shrimp, connue pour ses crevettes bleues, a annoncé « avec une grande peine » l’arrêt de sa production. Depuis trois ans, Toamiriura Vivish et sa compagne Poerani Durand ont dû faire face à de nombreux défis qui ont fini par rendre la production impossible : conditions météorologiques défavorables, difficultés techniques au niveau de l’écloserie, et vols à répétition. Les crevettes bleues de Mitirapa, c’est fini. Créée en 2013 par Toamiriura Vivish, Mitirapa Blue Pearl Shrimp s’était spécialisée dans l’élevage de crevettes en cages flottantes, offrant un produit frais et unique à la population. Cependant, depuis 2021, l’entreprise a été confrontée à une série de catastrophes qui ont mis en péril son activité. La forte houle a « dévasté la production » il y a trois ans et entraîné de grosses pertes. « Financièrement, ça a été très dur », confie Poerani Durand, responsable commerciale qui assure aussi que les vols à répétition ont également eu un impact dévastateur sur l’entreprise, en plus des problèmes techniques au niveau de l’écloserie. Tous les éleveurs de crevettes bleues constatent, depuis plus d’un an, une haute mortalité des juvéniles. Face à ces épreuves, le propriétaire dit ne pas avoir eu d’autre choix que d’arrêter puisque la société n’est plus viable. « C’est une décision mûrement réfléchie. Pour tout vous dire, cela fait un an que nous songeons à la fermeture car nous ne pouvons plus continuer », lit-on sur leur page Facebook. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/06/CREVETTES-1.wav La situation de l’entreprise s’est dégradée au point que la production est nulle depuis avril dernier. La société doit tout de même honorer les dettes accumulées auprès de ses créanciers, y compris le Pays, auquel elle reste redevable d’une facture de 70 000 Fcfp pour la concession d’utilisation du domaine public maritime. Toamiriura Vivish et Poerani Durand expriment leur incompréhension face au manque de soutien de la part du gouvernement, malgré les promesses d’encouragement pour l’autosuffisance alimentaire. La responsable commerciale de l’entreprise explique avoir demandé une exonération de cette dette, « au moins pour l’année dernière », lorsque l’écloserie n’a pas pu produire. « On les a contactés, on leur a fait part de notre situation, de nos difficultés. On attendait un minimum de leur part mais si tu veux, on ne s’est pas senti soutenu alors qu’ils privilégient ce domaine soi-disant. » À l’heure actuelle, la seule chose dont le couple est certain, c’est que l’aventure s’arrête là pour eux. Liquidation judiciaire ou vente de la société ? Rien n’est encore fixé. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/06/CREVETTES-2.wav Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)