ACTUS LOCALESENVIRONNEMENT

Les défenseurs des animaux interpellent le futur gouvernement Tavini


L’Arpap, collectif regroupant plusieurs associations de protection des animaux, a adressé une lettre ouverte au futur exécutif qui doit être formé dans les prochains jours.
 Elle l’invite à pérenniser le portefeuille et les fonds alloués à la condition animale et à poursuivre les efforts lancés dans les derniers mois de la présidence Fritch, sous l’impulsion de Virginie Bruant.

Y aura-t-il un ministre en charge de la condition animale dans le gouvernement de Moetai Brotherson ? C’est la question que se pose l’Arpap, l’Alliance pour le respect et la protection des animaux de Polynésie, qui regroupe une dizaine d’associations dont la Spap, ou les « Animara » de différentes îles. Si cette question anime la discussion, c’est que jusqu’à juin dernier, aucun ministre n’était spécifiquement en charge de la condition animale dans l’exécutif du Pays. Virginie Bruant, en charge du Travail, des Solidarités, de la Condition féminine et de la Famille depuis son entrée au gouvernement en février 2022, avait obtenu de s’occuper plus spécifiquement du sujet. Et d’après l’Arpap, cette création de portefeuille, ou en tout cas des 100 millions de francs de ligne budgétaire correspondante, ont permis de lancer des actions importantes pour la défense des animaux et des partenariats novateurs entre le Pays et les associations, notamment en matière de stérilisation et d’identification des chiens. « Avant tout le monde s’en fichait, appuie Carole Couturier, la présidente de l’alliance. On a réussi à avancer, à prouver qu’on pouvait travailler ensemble intelligemment, et on voudrait que ça continue ». 

« Pas seulement pour le bien-être des animaux »

À entendre la responsable, ces budgets et ces projets ne profitent pas qu’au bien-être animal. « C’est aussi pour le bien-être de tous, parce que quand on gère les problèmes animaliers, on gère les problématiques des familles qui ont des animaux ». Celle des voisins ou plus généralement des quartiers, aussi. Le gouvernement sortant avait même lancé des consultations pour mettre sur pied une stratégie « territoriale » de la condition animale et de la gestion des animaux domestiques. Une action qui n’a pas pu aboutir faute de temps avant les élections, comme d’ailleurs les projets de fourrière centralisée ou d’aide aux familles démunies pour la stérilisation de leurs animaux… Le souhait des associations est clair : que ces projets soient repris et développés par le futur gouvernement que devrait former le Tavini d’ici la semaine prochaine. « Nous espérons que dans la constitution du nouveau gouvernement et l’attribution des missions qui lui seront données, la protection et le bien-être des animaux ne soient pas oubliés », écrit ainsi l’alliance dans une lettre ouverte.

Article précedent

Le Vanuatu refuse de retirer leurs passeports de complaisance à deux Indiens poursuivis pour corruption

Article suivant

Plateau Féminin | Samedi 13 mai 2023

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Les défenseurs des animaux interpellent le futur gouvernement Tavini