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Les élus pas contre une réforme de leur retraite

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Alors que le gouvernement a lancé ses dernières consultations pour la réforme de la protection sociale généralisée (PSG), plusieurs commentaires et de nombreux messages sur le répondeur de Radio 1 et Tiare FM demandent que la réforme concerne également le régime de retraite spécifique des élus de l’assemblée. « Pourquoi pas ? », répondent les trois présidents des groupes politiques à Tarahoi. Encore faudra-t-il obtenir un « consensus » entre les élus.

Depuis 1990, les élus de l’assemblée ne cotisent pas au régime par répartition pour leurs retraites, mais bénéficient d’un régime spécifique par capitalisation. Un régime jugé « couteux » et « favorable aux élus » par la chambre territoriale des comptes en 2012. Ce régime coûte 75 millions de Fcfp par an à l’assemblée et en retour les représentants acquièrent chacun un capital de 9,9 millions de Fcfp par mandature, dont les deux tiers sont financés par l’assemblée et un tiers par leurs propres cotisations. Dans le cadre de la réforme de la PSG, la question très symbolique de la remise en cause de ce régime spécifique a été posée par de nombreux auditeurs de Radio 1 et Tiare FM ces dernières semaines.

Interrogés la semaine dernière par notre rédaction, les trois présidents de groupes à l’assemblée affirment qu’ils sont « d’accords » sur le principe pour abandonner ce régime spécifique et cotiser par répartition avec l’ensemble des Polynésiens. La présidente du Rassemblement pour une majorité autonomiste (RMA), Sylvana Puhetini, se dit prête à proposer un texte si elle trouve un « consensus » avec les élus.

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La présidente du groupe Tahoeraa, Teura Iriti, est également d’accord pour cotiser comme tout le monde à la CPS. Même si l’élue explique que la solution d’une « mutuelle » pourrait également être retenue en complément.

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Le président du groupe UPLD, Antony Géros, est plus mesuré. Il se dit d’accord sur le principe, mais craint des difficultés de gestion à la CPS en cas d’ouverture de droits à la retraite pour une durée aussi courte qu’un mandant de cinq année.

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