ACTUS LOCALESTRANSPORTS Les élus ultramarins montent au créneau contre la future taxe sur l’aérien Caroline Perdrix 2023-08-27 27 Août 2023 Caroline Perdrix Après l’annonce fin juillet par Clément Beaune, ministre des Transports d’Emmanuel Macron, que le gouvernement introduirait dans la prochaine loi de finances une surtaxe sur l’aérien pour financer le ferroviaire, les élus ultramarins dont Mereana Reid-Arbelot s’insurgent et demandent que les vols entre l’Hexagone et les collectivités d’Outre-mer en soient exonérées, comme c’est le cas depuis 2020. Une taxe supplémentaire sur les autoroutes et les vols commerciaux pour financer 100 milliards d’euros d’investissements dans le rail sera présentée durant la prochaine session budgétaire à Paris, avait annoncé le ministre des Transports Clément Beaune le 27 juillet dernier. Pour les Outre-mer, plus durement touchés par l’inflation que la métropole, c’est une très mauvaise nouvelle, qui fait réagir les élus ultramarins. À commencer par le sénateur socialiste guadeloupéen Victorin Lurel, ancien ministre des Outre-mer, qui a adressé un courrier au ministre, « alors que la flambée inflationniste sur les billets d’avions s’inscrit dans la durée et que les ententes et situations d’oligopoles prospèrent » et que « la continuité territoriale souffre de réelles carences ». Il demande que cette surtaxation ne soit pas appliquée dans sa collectivité, et plus largement dans tous les Outre-mer français, où le train est inexistant, rappelle-t-il. « Je veillerai à ce que ce projet ne voie jamais le jour », écrit Victorin Lurel, qui au contraire veut faire baisser la surcharge carburant supportée par les compagnies aériennes ultramarines, déjà mal en point. La députée polynésienne Mereana Reid-Arbelot s’est également exprimée : « J’invite le ministre à reconsidérer le référentiel pour les Polynésiens, qui doivent parcourir 18 000 km et 12 fuseaux horaires pour « passer Noël en famille », et pour qui le train n’est pas une option, écrit-elle sur sa page Facebook. Je dis OUI à la transition écologique, mais pas au détriment des populations ultramarines et du développement des Outre-mer. » La « taxe de solidarité sur les billets d’avion », ou « taxe Chirac », avait été instaurée en 2006 par plusieurs pays pour financer l’organisme de développement international Unitaid. En 2020, le gouvernement Macron lui avait ajoutée une « éco-contribution », fléchée vers le financement des infrastructures de transports, dont les vols à destination de la Corse et des Outre-mer étaient exemptés. Les élus ultramarins veulent donc s’assurer qu’il en sera de même pour cette nouvelle augmentation. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)