Allègement du code du travail, flexibilité du CDD, fin des faux patentés… Telles sont les propositions de l’atelier sur l’emploi qui s’est tenu lors de la conférence économique 2018. Propositions rédigées par les organisations patronales et explicitement inspirées des modèles libéraux anglo-saxons.
La conférence économique 2018 qui s’est achevée mercredi à la présidence contenait un atelier intitulé « Emploi : freins et opportunité ». La restitution de ses travaux (lire la synthèse complète en bas de l’article) évoque une série de propositions rédigées par trois co-rapporteurs : Christophe Plée, de la CPME, Olivier Kressman, du Medef, et Jean-René Suard, de la CCISM.
L’une des propositions de cet atelier traite des vrais patentés déguisés en faux salariés. Le rapport de l’atelier réclame une « réforme du statut d’auto-entrepreneur par métier », et propose notamment la mise en place de nouveaux statuts juridique de type SASU (Société par action simplifiée unipersonnelle), ou encore une « adaptation du code du travail privilégiant un CDD plus flexible à un statut d’entrepreneur individuel tous services ».
Pour Christophe Plée, si cette pratique est si répandue, c’est que les employeurs ont « peur d’embaucher » des salariés en contrat.
Autre proposition contenue dans les restitutions de cet atelier : « l’allègement » et la « flexibilité » des CDD. « Plus l’entreprise est petite, plus la flexibilité est importante », dit le texte.
Olivier Kressmann propose notamment d’autoriser de nouveaux motifs de recours au CDD, notamment le lancement d’une activité, parce que, dit-il, « les générations nouvelles ne sont pas demandeuses forcément de CDI ».
Pour terminer ce rapport de restitution, les auteurs appellent à « nourrir ce besoin d’innovation d’un code obsolète, sur les modèles externes en matière d’organisation et de réglementation du travail (pays scandinaves, Islande, anglo-saxons…) ».