Au dernier jour de la visite de l’ambassadrice Denise Campbell Bauer, mardi, Moetai Brotherson a participé à une table ronde avec des multinationales américaines présentes au fenua. Marriott, Hilton, Delta, Hawaiian… Des entreprises qui profitent de la bonne santé du tourisme polynésien mais qui sont bloquées dans la croissance de leur activité par « l’inadaptation » de l’aéroport international.
Y aura-t-il une « nouvelle impulsion » dans les relations commerciales entre la Polynésie et les États-Unis ? C’est en tout cas ce qu’a promis Joe Biden – comme à tous les autres pays et territoires de la région – à l’occasion du deuxième sommet USA – Forum des îles du Pacifique, auquel avait participé Moetai Brotherson, le 25 septembre dernier. Le locataire de la Maison Blanche, sans surprise, avait insisté sur l’idée que le développement des économies océaniennes passait par un renforcement de l’activité des entreprises américaines dans la zone. Et c’est justement avec ces entreprises, du moins celles qui sont déjà présentes au fenua, que le président polynésien avait rendez-vous, mardi. Une table ronde organisée par l’ambassadrice américaine à Paris, Denise Campbell Bauer, au dernier jour de sa visite dans les collectivités françaises du Pacifique. Hawaiian Airlines, Delta, Hilton, Marriott… Les transports et le tourisme étaient sans surprise les principaux secteurs représentés, avec pour chaque multinational le même constat : l’activité se porte bien au fenua.
Tahiti-Faa’a, un frein à la croissance
« Cependant, les entreprises présentes ont également exposé leurs difficultés à recruter localement certains types de profils et ont fait part des problèmes structurels auxquels elles sont confrontées du fait de l’inadaptation de l’aéroport de Tahiti-Faa’a à la croissance du trafic », précise la présidence. Côté infrastructures, Moetai Brotherson n’a pu que rappeler que la modernisation de la plateforme de Tahiti – Faa’a devrait encore prendre son mal en patience, le temps que se dénoue l’affaire de la concession. Mais il a tout de même mis en avant l’objectif qu’il porte au nom du Tavini : 600 000 touristes par an, ce qui implique bien une « remise à niveau » des aéroports, et des études concernant notamment l’internationalisation des Marquises.
Formalités d’entrée numérisées
Le président a aussi promis des efforts en matière de numérisation des formalités d’entrée pour fluidifier les arrivées sur le territoire et interpellé, de son côté, sur les difficultés des jeunes Polynésiens à obtenir des visas pour faire des stages ou des formations aux États-Unis. Peu de discussions, à l’heure actuelle, sur le développement d’autres entreprises américaines sur le territoire si ce n’est une, et pas des moindres : Google, dont les deux projets de câbles, Honomoana et Tabua, doivent « multiplier les capacités numériques » du fenua.
Avec communiqué.