ACTUS LOCALESPACIFIQUEPOLITIQUE Les États fédérés de Micronésie, premier pays à briser ses relations diplomatiques avec la Russie Caroline Perdrix 2022-02-25 25 Fév 2022 Caroline Perdrix Après l’attaque de l’Ukraine, le premier pays à mettre fin à ses relations diplomatiques avec la Russie est un petit pays insulaire du Pacifique, les États fédérés de Micronésie. Si les liens entre les deux pays étaient en réalité pratiquement inexistants, cette prise de position tranchée est néanmoins unique. « Le peuple et le gouvernement des États fédérés de Micronésie sont solidaires du peuple et du gouvernement d’Ukraine, un pays qui, comme le nôtre, adhère à la démocratie, aux principes démocratiques et à l’état de droit. » Ainsi s’ouvre le communiqué par lequel les EFM ont signifié hier à l’ambassade de Russie à Manille (Philippines) qu’ils mettaient fin aux relations diplomatiques établies entre la Micronésie et la Russie depuis 1999. Le président David Panuelo, réaliste, déclare aux Ukrainiens : « Même si c’est une maigre consolation, nous soutenons votre souveraineté, votre droit d’exister, et votre droit de vivre dans la paix et l’harmonie avec vos voisins. » « Les EFM condamnent avec la plus grande force ces actes choquants de tyrannie qui causent une instabilité globale et la perte de vies et de libertés au peuple ukrainien. En tant que membre des Nations Unies, avec une aspiration sincère à un monde meilleur pour l’ensemble de l’humanité, les États fédérés de Micronésie ne resteront pas en spectateurs et ne tairont pas leur profonde préoccupation à propos de cette agression injustifiable. » Depuis deux jours de nombreux pays ont condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais la Micronésie est le premier à manifester sa désapprobation en coupant toute relation diplomatique. David Panuelo, président des EFM depuis 2019, s’est déjà fait remarquer par la communauté internationale en protestant contre l’accession au secrétariat général du Forum des îles du Pacifique de Henry Puna des îles Cook, qui a rompu le « gentlemen’s agreement » d’une présidence alternée entre les trois différentes sous-régions de l’Océanie. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)