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Les États-Unis vont rouvrir leurs frontières aux voyageurs européens vaccinés

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Les autorités américaines ont décidé de rouvrir les frontières du pays aux ressortissants européens et britanniques qui sont vaccinés contre le Covid-19, a-t-on appris lundi après-midi. L’allègement de ces restrictions prendra effet en novembre, selon le Financial Times, selon qui il s’agit d’une victoire diplomatique pour Bruxelles et Londres.

Les États-Unis laisseront entrer à partir de « début novembre » tous les voyageurs en provenance de l’étranger à condition qu’ils soient entièrement vaccinés contre le Covid-19, a annoncé lundi la Maison-Blanche. Les voyageurs devront de plus se faire tester dans les trois jours avant leur voyage vers les États-Unis, et porter un masque. Par ailleurs, un système de suivi des voyageurs sera mis en place par les compagnies aériennes, qui devront collecter les informations permettant de les contacter, a indiqué le coordinateur de la lutte contre la pandémie à la Maison-Blanche, Jeff Zients.

Des restrictions en vigueur depuis mars 2020

Washington lève ainsi des restrictions qui pesaient depuis mars 2020 sur les voyageurs en provenance notamment de l’Union européenne, du Royaume-Uni, ou de Chine, puis s’appliquant plus tard à l’Inde ou au Brésil. Jeff Zients a insisté sur le fait que cette décision, qui intervient dans un contexte de grande tension entre la France et les États-Unis, était « dictée par la science ».

Les États-Unis ont pris le temps selon lui de mettre en place un système global basé sur « les individus » et non sur des différences de traitement selon les pays de provenance. Il n’a pas indiqué dans l’immédiat quels vaccins seraient reconnus par les États-Unis pour permettre l’entrée des voyageurs. Le coordinateur de la lutte contre la pandémie de Joe Biden a précisé par ailleurs que les Américains non vaccinés qui reviendraient aux États-Unis après un séjour à l’étranger seraient eux soumis à des obligations de test encore plus strictes. Il leur sera ainsi demandé d’être testés dans la journée qui précède leur retour, et d’être testés à nouveau après leur arrivée sur le sol américain.

« Excellente nouvelle » pour Berlin et Londres

La Maison-Blanche a durci le ton ces dernières semaines et multiplié les annonces pour imposer la vaccination là où les autorités fédérales en ont le moyen. Elle n’a toutefois pas pour l’instant pris l’une des décisions les plus drastiques en son pouvoir, à savoir imposer la vaccination sur les vols domestiques aux États-Unis.

Berlin a qualifié « d’excellente nouvelle », notamment pour l’économie allemande, l’annonce de la levée de ces restrictions. « Excellente nouvelle pour les voyageurs du Royaume-Uni vers les États-Unis », s’est quant à elle félicitée la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss sur Twitter. « C’est important pour notre reprise économique, nos familles et nos échanges commerciaux. »

Pour la Polynésie, c’est également une bonne nouvelle. Si les vols entre Papeete et la côte Ouest américaine ont repris au mois de mai dernier, par dérogation de l’administration américaine, les compagnies aériennes sont privées de l’importante part de chiffre d’affaires que représente les tronçons entre les Etats-Unis et Paris, comme l’expliquait récemment le P-Dg d’Air Tahiti Nui Michel Monvoisin.

Mais la possibilité de rétablir les lignes Papeete-Paris via Los Angeles (ATN et Air France) ou San Francisco (French bee), en embarquant uniquement des personnes vaccinées pour répondre aux exigences américaines, signifierait aussi l’abandon de l’escale à Vancouver. Et les personnes non vaccinées, qui peuvent aujourd’hui se rendre en métropole et en revenir pour motifs impérieux, via le Canada, pourraient ne plus avoir cette option.

Avec Europe 1