© Khadidja Benouataf

Réunis en assemblée générale vendredi à Paris, les membres de l’Association des étudiants de Polynésie française (AEPF), ont voté en majorité « pour » la vente du mythique foyer des étudiants polynésiens du 62 rue Monsieur Le Prince.

Trente sept votes pour, cinq contre et une abstention… Pour signer, peut-être, la fin d’une époque. Celle du 62, rue Monsieur le Prince. Le foyer des étudiants polynésiens de Paris, dont l’AEPF est propriétaire, pourrait en effet être vendu sous peu. L’idée circulait depuis deux ans déjà. Le foyer ne répond plus ni aux normes, ni aux besoins des étudiants, comme nous l’explique Jade Siu, la présidente de l’AEPF.

Mais surtout, selon le trésorier de l’association, Paul Lenfant, les charges du foyer sont trop lourdes à supporter pour une association qui vit de la vente de plats et de galas de danses.

Et c’est une assignation au tribunal qui a accéléré les choses. L’AEPF doit en effet 1 384 000 Fcfp (11 400 euros) d’arriérés de charges à la copropriété. L’appartement a été estimé dans une fourchette comprise entre 65 et 72 millions de Fcfp. Une somme qui devrait permettre de racheter un lieu plus adapté à des étudiants qui voudraient également un espace de co-working. Le projet ne fait néanmoins pas l’unanimité, Kenji, le secrétaire adjoint, a voté contre.

Tout n’est pas joué, une alternative serait la rétrocession du foyer au pays, comme l’indique Jade Siu.

En attendant une décision définitive, les étudiants ont un projet pour rendre hommage à ce lieu de mémoire.

Ceux qui souhaitent répondre à cet appel peuvent envoyer leurs contribution à l’adresse suivante : president@aepf-paris.org.