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Les expulsés de la RDO relogés

Ce mardi, le ministre du Logement Jean-Christophe Bouissou accompagné de la ministre des Solidarités et de la Famille, Isabelle Sachet ont visité les points de chute des familles qui ont été relogées récemment, dont celles qui s’étaient installées depuis des lustres à l’entrée Ouest de la RDO et qui avaient été délogées en milieu de semaine dernière par les bulldozer des services de l’équipement.

Passer d’une maison aux murs de palettes de bois et à la couverture faite de bâche toilée à un F5 en dur vous change la vie. Et ce n’est pas Heifara, père et membre d’une famille de cinq personnes, qui dira le contraire. Heifara faisait partie de ceux qui squattaient en bord de mer à l’entrée Ouest de la RDO dont le « château » avait été rasé la semaine dernière. Il reconnaît qu’il va falloir s’adapter à ce nouvel environnement, mais il ne regrette pas ses anciennes conditions de vie.

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S’il a été relogé rapidement avec les siens, à Pirae, l’autre famille, qui vivait aussi près de la RDO, est pour l’heure dans un immeuble de transit situé sur les hauteurs de Taapuna, en attendant l’attribution d’un logement.

Une bâtisse de transit que se partagent deux familles, avec des parties communes comme la salle à manger et des chambres individuelles. Pour subvenir à leurs besoins immédiats, des denrées alimentaires leur ont été livrées par la DFSE. De quoi repartir sur de bonnes bases et d’entrevoir un avenir un peu plus rieur. Ce que constate Samantha qui, avec sa famille, a été relogée le lendemain de son expulsion de son logement précaire au bord de la RDO. « On peut réfléchir à nos projets futurs » confie-t-elle.

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Les bâtiments de transit qui accueillent les familles en attente d’un logement sont au nombre de trois à Tahiti. Parmi ceux-ci, la cité Grand à Pirae qui compte 120 logements, certains de transit, d’autres définitifs. Quelques-uns de ces logements font actuellement l’objet d’une rénovation pour accueillir des familles et une partie des SDF, actuellement confinés à la salle Ateivi à Papeete.

Des transits à durées variables et des relogements à la carte

Les durées des transits sont variables, cela en fonction des logements qui se libéreront ou qui sortiront de terre, mais aussi des désirs des personnes en attente d’un logement mais aussi d’un environnement propice à leurs activités, qu’ils soient pêcheurs ou agriculteurs. « Des logements à la carte » comme l’indique le ministre du Logement Jean-Christophe Bouissou.

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Pour le ministre, « il n’est pas question de recréer des ghettos sociaux ».

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Des logements pour lesquels certains participeront au loyer, en fonction de leurs revenus comme le suggère la ministre de la Famille et des Solidarités, Isabelle Sachet. « Je suis pour que chacun verse sa participation. »

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