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Les futurs « ingénieurs sociaux » ont fait leur rentrée

 

DEIS

Ils sont dix à suivre cette nouvelle formation, une personne était absente au moment de la photo.

Une nouvelle formation de haut niveau dans le social a été inaugurée ce lundi à l’université de la Polynésie française. Dix stagiaires vont suivre des cours pendant trois ans afin d’obtenir le diplôme d’État d’ingénierie sociale. Cette « élite de cadres polynésiens », experts dans le domaine social, devront proposer des solutions concrètes aux problématiques de la société polynésienne.

Dix stagiaires ont fait leur rentrée universitaire pour une toute nouvelle formation leur permettant d’obtenir le diplôme d’État d’ingénierie sociale. Tous déjà professionnels dans le domaine social, ils devraient devenir d’ici trois ans, « l’élite des cadres polynésiens » dans leur secteur. Le président de l’UPF, Patrick Capolsini, s’est dit « très heureux » de lancer cette nouvelle formation particulièrement « ambitieuse » avec des candidats « triés sur le volet ». C’est l’objectif de l’université, a-t-il précisé, que de proposer des formations répondant au plus près aux besoins du Pays. D’autres projets sont d’ailleurs dans les tuyaux sur le domaine maritime, l’hôtellerie ou encore le sanitaire.

Pour la vice-présidente, Éliane Tevahitua, « derrière le barbarisme d’ingénierie sociale se cache une formation universitaire de haut niveau. La tâche est immense lorsque je constate chaque jour la grande misère dans laquelle est notre peuple ». Elle attend donc « beaucoup de choses » de ces futurs diplômés. « J’estime qu’il y avait ce besoin, encore plus à l’heure actuelle où nous voyons beaucoup de problématiques sociales, par exemple la situation des SDF, les enfants dans les rues de Papeete particulièrement le mercredi après-midi, toutes ces problématiques doivent faire l’objet de solutions concrètes. Et pouvoir disposer de la matière grise qui va travailler sur ces thématiques et proposer des solutions concrètes, c’est une nécessité pour notre pays. »

L’innovation de la formation est de proposer à des personnes déjà en poste d’évoluer encore en compétences. Tous semblaient enthousiastes et ravis d’avoir été sélectionnés, et surtout bien conscients « du poids pesant sur leurs épaules », comme Nahei. Cette administratrice ad hoc de l’Association polyvalente d’action judiciaire (Apaj) est désignée par les magistrats pour représenter les enfants quand ils sont victimes dans une procédure pénale. « Dans nos métiers, on est confronté à beaucoup de souffrance notamment chez les mineurs, on a cette envie de proposer d’autres solutions et améliorer les prises en charge déjà mises en place. » Avec dix personnes suivant la formation, « on ne peut que développer d’autres propositions d’actions, d’autres réflexions… ce sont les prémices pour de nouvelles actions à mettre en place pour le territoire et le territoire en a besoin ».

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