Après les attroupements qui ont eu lieu devant les magasins et devant le siège de la société de distribution de gaz SDA, le haut-commissaire Lionel Beffre a annoncé jeudi soir la réquisition de quatre personnels grévistes de la société Gaz de Tahiti. Pourtant, vendredi matin, ces quatre employés ne se sont pas présentées sur leur lieu de travail…

Vols de bouteilles de gaz, incivilités dans les points de distribution ou encore ventes parallèles et illégales… Le représentant de l’État a estimé qu’après 30 jours de mobilisation : «  les perturbations liées à un mouvement de grève créent un risque pour la salubrité, la tranquillité et à la sécurité publiques ». C’est la raison pour laquelle il a ordonné la réquisition de quatre membres du personnel gréviste de la société Gaz de Tahiti. Pourtant vendredi matin aucun d’entre eux ne s’est présenté pour reprendre le travail. L’un d’entre eux n’a pas pu s’y rendre, car il était juré aux assises au palais de justice de Papeete. Un autre n’a pas pu être localisé et sa réquisition ne lui a pas été notifiée. Enfin, les deux derniers grévistes réquisitionnés n’ont pas répondu alors qu’ils ont été convoqués régulièrement. Pour avoir refusé cette réquisition, ils encourent des peines pouvant aller jusqu’a 6 mois de prison et 1 million de Fcfp d’amende. Une enquête de flagrance va être ouverte par le parquet de Papeete sur ce dossier. Et le haut-commissariat prévoit d’ordonner de nouvelles réquisitions pour pallier les absences des quatre grévistes…