L’Union Calédonienne, parti indépendantise, s’oppose fermement au dégel du corps électoral et au report des élections provinciales proposés par l’État à travers deux projets de loi. Alors que des élus du Congrès (l’Assemblée territoriale calédonienne) doivent rendre un avis sur le sujet ce mercredi, l’Union calédonienne appelle les citoyens à se mobiliser.
L’avis du Conseil d’État n’avait pas tardé à faire réagir l’Union calédonienne. Trois jours après la publication relative à la continuité des institutions en Nouvelle-Calédonie, le parti indépendantiste fustigeait dans un communiqué le projet de loi organique pour reporter les élections provinciales de mai à décembre 2024 et la réforme constitutionnelle pour dégeler le corps électoral citoyen.
« Chèque en blanc au gouvernement français »
Un « passage en force de l’État » sans « consensus local » contre lequel l’Union calédonienne veut mobiliser. Elle appelle ainsi l’ensemble des citoyens à rejoindre la manifestation organisée, ce jeudi 11 janvier, par la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), réunissant plusieurs formations indépendantistes (UC, Parti travailliste, le Mouvement des Océaniens indépendantistes, Dynamique autochtone, l’USTKE et le CNTP). Le rassemblement débutera à 8 heures devant le Congrès.
La date ne doit rien au hasard. Au même moment, dans les bureaux du Congrès local, une commission se réunira pour donner son avis sur le projet de loi organique pour reporter les élections provinciales. « On demande à nos élus de valider le report des élections provinciales de 2024 sans en connaître les modalités », fustige l’UC. Quant à la réforme constitutionnelle, l’accepter représenterait, selon le parti, la signature d’un « chèque en blanc au gouvernement français pour qu’il puisse ouvrir le corps électoral de la manière dont il l’aura décidé ».