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Les leaders polynésiens unis autour de leur océan

©Présidence

Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, et les membres de son gouvernement, ont reçu mardi matin, à la présidence, les représentants des Etats et territoires membres du groupe des dirigeants polynésiens (PLG), en présence également du haut-commissaire, René Bidal, de l’ambassadeur, secrétaire permanent pour le Pacifique, Christian Lechervy, et du consul général de Nouvelle-Zélande, Justin Fepuleai. En fin de journée, le PLG a signé une déclaration sur l’Océan.

L’objectif de la conférence organisée mardi à la présidence de la Polynésie française était de permettre aux membres du Polynesian Leaders Group de faire le point sur les travaux effectués depuis la signature, l’an dernier, du P.A.C.T (Polynesia Against Climate Threats) sur les effets du changement climatique, et d’aboutir à un autre accord, plus spécifiquement sur la protection de l’océan Pacifique. Ensemble, les états et territoires présents représentent 10 millions m² d’océan, soit une surface plus grande que la Chine, les Etats-Unis ou l’Europe. La protection de l’océan constitue donc un enjeu primordial dans la lutte contre le changement climatique, et la prochaine Conférence de l’ONU sur les Océans, qui se tiendra à Suva en 2017, sera l’occasion pour les états polynésiens de le rappeler.

Une déclaration pour sauver Te Moana o Hiva

Mardi une déclaration portant sur l’océan, Te Moana o Hiva, a donc été signée par l’ensemble du groupe. Cette déclaration comporte 13 vœux émis par les dirigeants du Pacifique. La plupart concerne une adaptation aux respects des accords de Paris signés lors de la COP 21. Les dirigeants polynésiens appellent à un engagement plus fort en faveur de la gouvernance et de la gestion des océans. Ils souhaitent la reconnaissance de « l’importance vitale de l’océan au cœur du développement économique durable ». Les états du Pacifique demandent a être « encouragés et soutenus dans toutes les actions de recherches et d’innovations technologiques ». Les leaders polynésiens demandent « une réglementation internationale propre à la haute mer pour en finir avec le pillage des ressources dans les eaux adjacentes aux ZEE ». Il est aussi question de « la reconnaissance du bénéfice que les pêcheries internationales tirent de la mise en place des aires marines gérées dans les ZEE ». Le PLG demande à donner aux îles du Pacifique « les moyens techniques et financiers de sortir de leur dépendance énergétique ». Enfin la déclaration demande « un « Fonds bleu pour l’Océan dans le cadre du Fonds vert pour le climat ». Pour finir la déclaration Te Moana o Hiva demande à « reconnaitre la situation particulière des territoires autonomes non éligibles aux instruments financiers, aux mécanismes de transfert de technologies et aux renforcements des capacités tels que prévus par l’accord de Paris sur le Climat ».

Avec communiqué

Retrouvez l’intégralité de la déclaration pour l’océan, Te Moana o Hiva, ci-dessous.

PLG – Polynesian PACT2 – Te Moana o Hiva by Fred Ali