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Les libéraux de santé demandent à leur tour le « confinement immédiat » des Polynésiens

Infirmiers, médecins, kinés, sages-femmes… Six syndicats de professionnels de la santé ont écrit au Pays et au Haut-commissaire, ce jeudi. Face à l’évolution de la pandémie de coronavirus, ils demandent, comme les partenaires sociaux avant eux, le confinement immédiat de la population et un renforcement des interdictions de déplacement. Ils appellent au passage les autorités à mieux organiser la protection des personnels de santé, « en première ligne ».

Les libéraux de santé sont « plus qu’inquiets » et le font savoir. Dans leur lettre ouverte les syndicats des infirmier libéraux (SILPF), des médecins libéraux (SMLPF), des masseurs kinésithérapeutes (OPKA et SMKRPF), des sages-femmes (SSFPF) et des orthophonistes (SOPF) « tirent la sonnette d’alarme » quant aux conséquences de l’épidémie de coronavirus. Et exhortent les autorités à mettre en place « sans plus attendre », des mesures plus fermes pour empêcher la circulation de la maladie.

Sanctionner ceux qui ne respectent pas le confinement

Confinement immédiat de la population, sanction pour les contrevenants, dépistage systématique, arrêt immédiat des transports inter-îles et horaires réservés aux personnes âgées ou fragile dans les supermarchés… Des mesures en partie mises sur la table, hier, par les partenaires sociaux. Et qui restent « indispensables », comme le pointe le président du SILPF, Jérôme Fernandez.

A l’entendre, les mesures actuelles « sont loin d’être suffisantes ».

D’après les syndicats, beaucoup de pays ont amèrement regretté de ne pas avoir suffisamment protégé leur personnel de santé, indisponible pour aider les autres une fois touchés par la maladie. Parmi les demandes des libéraux figure donc aussi la fourniture immédiate de matériel de protection. « C’est incompréhensible de voir aujourd’hui des gens avec des masques et des gants dans la rue ou des gamins qui en portent pour jouer, alors que les professionnels n’en ont pas tous », dénonce Jérôme Fernandez.

Le coronavirus « fera des morts en Polynésie », et les soignants sont « en première ligne »

Il s’agit aussi d’obtenir de meilleures possibilités d’organisation et des garanties pour les soignants : ouverture de crèche et garderies, conventionnements exceptionnels de remplaçants ou retraités, indemnités en cas de contamination et de confinement… Des « contreparties normale » au dévouement des personnels de santé face à une maladie « qui fera des morts en Polynésie », pointe le président de syndicat des infirmiers

Enfin, les professionnels de santé rappellent une donnée importante sur le coronavirus : la maladie est beaucoup plus dangereuse pour les populations atteintes de pathologies chroniques comme le diabète, l’obésité, l’hypertension ou le RAA… Des maladies très présentes chez les Polynésiens.

Le gouvernement doit discuter une nouvelle fois, à 14 heures, avec le patronat et les syndicats, de la mise en place d’un confinement général avec revenu de solidarité pour chaque travailleur privé d’activité.

 

Lettre Ouverte PSL 19.03.20 by CharlieRéné on Scribd

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