La ministre des Outre-mer Annick Girardin, le Pays et les communes des Marquises ont signé ce lundi une convention cadre pour doter l’archipel d’une vedette de sauvetage et d’aide médicale. C’est la Fédération d’entraide polynésienne et de secours en mer (FEPSM), qui demandait cet équipement depuis presque 10 ans, qui en sera propriétaire et l’exploitera à Hiva Oa.
Soixante millions de francs de l’État, partagés entre le ministère des Outre-Mer et le ministère de la Transition écologique et solidaire. Soixante autres de la part du Pays, sous forme de subvention à la FEPSM. Cette répartition, à laquelle s’ajoute le transport de la vedette, pris en charge par l’armée, a été actée ce lundi dans une convention cadre signée à la présidence par Édouard Fritch et la ministre des Outre-mer Annick Girardin.
Le besoin d’une vedette de sauvetage aux Marquises était exprimé depuis presque 10 ans, notamment par les sauveteurs bénévoles, et des discussions actives ont lieu entre Tahiti et Paris depuis maintenant plus de deux ans. Mais comme le reconnaît la ministre, il aura fallu un drame – la mort, en octobre, du jeune Hoane Kohumoetini lors d’une évasan en poti marara entre Ua Pou et Nuku Hiva – pour accélérer le pas.
La vedette devrait être construite par un chantier breton – le président Fritch a regretté qu’aucun chantier local n’ait pu répondre au cahier des charges – et livrée en métropole en 2021. Il s’agit d’un modèle de près de 15m, utilisé dans plus d’une vingtaine de stations par la Société nationale de secours en mer (SNSM). Cette dernière qui pourrait, à terme, apporter une assistance technique à la FEPSM en Polynésie. Son président, Vetearii Flohr, explique que la future vedette, polyvalente, et adaptée à la météo des Marquises, aura les moyens de financer sa propre exploitation.
La communauté de communes des Marquises s’est elle aussi engagée dans cette convention cadre. Elle versera tous les ans une contribution de 2 millions de francs pour assurer l’équilibre d’exploitation de la station de sauvetage de Hiva Oa. Son président, le maire de Tahuata Félix Barsinas, rappelle que l’archipel compte aussi sur la mise en service de deux hélicoptères, inscrits au budget par le Pays et prévus pour juillet prochain, pour améliorer la sécurité des Marquisiens.
Les besoins sont encore importants en termes de sauvetage en mer en Polynésie. La FEPSM, qui s’appuie pour l’instant sur deux embarcations du Pays mais surtout sur une centaine de bateaux privés, encourage ses bénévoles à monter des dossiers. Parmi ceux qui pourraient prétendre à une embarcation spécialisée : Makemo, aux Tuamotu, mais aussi les Îles-sous-le-Vent et les Gambier.