Après les initiatives avortées du collectif Santé Egalité pour tous, c’est du côté de l’île Sœur que l’offensive s’organise pour protester contre la situation qui a abouti au déconventionnement des médecins libéraux. Lundi, lors des négociations entre les administrateurs de la CPS, les médecins libéraux, et le gouvernement, il a été décidé d’instaurer une convention transitoire.
Convention permettant aux patients polynésiens de bénéficier d’une couverture à peu près équivalente à celle dont ils disposaient avant le conflit. Mais la mise en place de ce dispositif va prendre plusieurs semaines. En attendant, les patients en longue maladie, et ceux contraints de recevoir des soins urgents sont impactés par les baisses de remboursement.
Du côté de Moorea, les médecins organisent un rassemblement jeudi, à 13h, devant la Caisse de prévoyance sociale de l’île. Ils invitent les patients à se rassembler pour faire entendre leur voix, alors qu’une nouvelle réunion de concertation aura lieu au même moment à la CPS de Papeete. Le collectif Santé Egalité pour tous souhaite intervenir dans les négociations tripartites, estimant que la raison n’est pas autour de la table. Dans une lettre ouverte au président du Pays, il demande à être associé au processus décisionnel.
Et puis on reste à la Caisse de prévoyance sociale, où se tient actuellement un Conseil d’administration au cours duquel les administrateurs doivent se prononcer sur l’octroi d’un prêt de 3 milliards de francs au Pays. On s’en souvient, il y a 6 mois, ils avaient adressé une fin de non recevoir à la première demande du Pays, pour un prêt de 5 milliards de francs. Le Conseil d’administration est toujours réuni à cette heure.
Une quinzaine de membres du SDIRAF, le Syndicat de défense des retraités, fait signer des pétitions en bas du siège de la CPS contre l’octroi de ce prêt, et pour la sauvegarde des retraites.
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