La première édition du Forum des métiers du primaire et de l’artisanat traditionnel s’est tenue ce jeudi à l’assemblée. Un évènement attendu par le public mais surtout par les professionnels du secteur qui se voient enfin reconnus. Beaucoup espèrent que désormais les jeunes s’investissent dans ce secteur, non plus par défaut, mais par envie.
Le Forum des métiers du primaire et de l’artisanat traditionnel avait pour but de mettre en valeur le secteur primaire et les savoir-faire des nombreux artisans locaux. Susciter des vocations était le mot d’ordre de cette manifestation, mais aussi présenter les différentes formations et aides à la disposition de ceux qui désireraient se lancer dans ce domaine.
Stands des métiers de l’artisanat, des métiers de la mer et de l’aquaculture, des lycées agricoles ou professionnels, et organismes de financement ont fait le plein de visiteurs tant adultes qu’adolescents.
Tuhaerenui Toofa, technicien agronome au sein de la Chambre de l’Agriculture regrette qu’en son temps ce type d’évènement n’existait pas. « C’est un tremplin où tu peux avoir un maximum d’informations avant de te lancer dans la vie professionnelle, d’ailleurs les jeunes sont très demandeurs. »
Il l’assure, « l’autonomie alimentaire, c’est aujourd’hui qu’il faut la commencer. Commencer à mettre la main dans la terre et à planter. Par les temps qui courent, il vaut mieux être prêt.»
L’apiculture, « un bon complément de revenus »
Kala’ï Selam est apiculteur, métier qui a le vent en poupe depuis une dizaine d’années, et son stand a fait l’objet de pas mal d’attention de la part des scolaires. « Les jeunes sont en recherche de conseils d’orientation pour l’après troisième et j’ai eu pas mal de questions intéressantes de leur part. »
Toutefois, tempère-t-il, « même si les apiculteurs locaux ne souffrent pas de la concurrence car les importations de miel sont interdites pour préserver nos abeilles des maladies, cela reste un métier d’appoint. » Pour lui l’apiculture, c’est principalement un bon complément de revenus, « on le fait d’abord parce que l’on est passionné. »
« Là j’ai vraiment l’impression que notre travail est pris en compte »
Autre passionnée, Tevahine Teariki. Elle est artisane et cette journée est en quelque sorte une reconnaissance pour elle et son travail. « Là j’ai vraiment l’impression que notre travail est pris en compte. Avant on était là mais sans être vu, aujourd’hui on met en valeur le travail que l’on fait et surtout pourquoi on met ces prix-là. On ne met pas ces prix pour être riche, mais par rapport au travail que l’on fait. »
Là aussi, beaucoup de jeunes, et beaucoup de questions dont une revenait souvent : « peut-on vivre de l’artisanat ? » et pour Tevahine la réponse est « oui », mais à condition de se diversifier.
De toute évidence le Forum des métiers du primaire et de l’artisanat traditionnel a atteint son but, celui de susciter des vocations. Reste qu’à espérer qu’une deuxième édition suive.