ACTUS LOCALESENVIRONNEMENT Les ministres se justifient sur leur déplacement à Paris Vaitiare Pereyre 2024-03-06 06 Mar 2024 Vaitiare Pereyre Deux des trois ministres revenus récemment de mission dans l’Hexagone ont réuni la presse ce mercredi pour faire le bilan de leur séjour. À tour de rôle, photos à l’appui, Taivini Teai et Minarii Galenon ont évoqué le programme et les objectifs de leurs déplacements. Une façon de répondre aux critiques et accusations formulées notamment sur les réseaux sociaux. Un bilan et plusieurs justifications. Ce mercredi, la ministre des Solidarités et du Logement Minarii Galenon et le ministre du secteur primaire Taivini Teai ont convié la presse pour faire le point sur leur déplacement respectif dans l’Hexagone. Les deux membres du gouvernement le savent : ils ont été taclés sur les réseaux, notamment par des comptes proches du camp autonomiste, pour la longueur de leur mission – une dizaine de jours chacun – ou la rareté de leur communication. Photo à l’appui, ils ont égrainé leur programme, leurs rencontres et les projets qui ont « beaucoup avancé ». Minarii Galenon, qui s’étonne que les déplacements des ministres soient autant « sujets à débat » depuis le début de la mandature, a précisé avoir pris, à son retour de métropole, une semaine de « congé sans solde ». « J’ai demandé à ne pas être payée pendant une semaine en tant que ministre », assure-t-elle, là encore pour couper court à toute polémique. Nouvelles filières au lycée agricole Voilà pour les justifications. Côté bilan, Taivini Teai est revenu sur son passage – jugé tardif par certains – au Salon international de l’agriculture de Paris, où il a pu « rencontrer le monde agricole hexagonal ». Il dit aussi avoir été missionné par le président Brotherson pour participer, à Bruxelles, à deux événements réunissant les pays et territoires d’outre-mer. L’occasion selon lui de préparer, avec ses homologues, le futur programme régional en faveur du « verdissement et du bleuissement des systèmes alimentaires du Pacifique ». Changements agroécologiques, énergétiques, sécurité alimentaire… Des sujets qui concernent directement le secteur primaire dit le ministre. Pour ce faire, pas de secret, insiste le ministre, il faut former davantage la jeunesse : « Tout ça, ça passe par la formation, immanquablement. Il a fallu présenter au niveau du ministère de l’Agriculture notre volonté pour le lycée agricole ouvre prochainement une nouvelle filière de Bac pro orientée vers la mer, vers l’aquaculture, la conchyliculture et également des formations aux métiers de la pêche ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/03/MISSION-MINISTERIELLE-1-.wav Dans ce cadre-là, il évoque d’ailleurs l’ouverture, dès la prochaine rentrée, de la filière « gestion des environnements des milieux marins et terrestre » au lycée professionnel John Doom de Taravao et projette surtout d’ouvrir deux Bac pro supplémentaires au lycée d’Opunohu à Moorea. Le premier prévu pour la rentrée 2025 sera orienté sur les « cultures marines » alors que pour le second – qui devrait voir le jour en 2026 – il sera question de la « gestion des exploitations marines ». Le ministre évoque aussi la remise en place de la licence « conseiller agricole » à l’université de Polynésie française. Harmoniser les systèmes normatifs Programme tout aussi « chargé » pour la ministre des Solidarités et du Logement, aussi en charge de la condition féminine, qui a notamment échangé à Paris avec la Fondation des femmes, discutée insertion sociale avec le président de l’inter-réseau Insertion pour l’activité économique, s’est entretenue avec la direction du Ministère chargé des Outre-mer à propos du logement intermédiaire et a surtout participé aux assises de la construction durable. Au terme de ces rencontres, plusieurs projets de partenariats sont envisagés. Parmi eux, on retiendra celui concernant la normalisation des standards de construction que la ministre voudrait faire évoluer par le biais d’une coopération avec la Nouvelle-Calédonie, sous l’égide du Pacific Islands Standard Committee. Cet organisme de normalisation regroupant 18 pays du Forum des îles du Pacifique a été créé en 2022 pour harmoniser les systèmes normatifs entre les pays dans des domaines tels que la santé, l’alimentation, le changement climatique, l’e-commerce, la cybersécurité, le matériel électrique, la sécurité du travail, le tourisme, l’éducation et la construction donc. Selon la ministre, cette alliance « pourrait être un plus pour nous ». Elle souhaiterait ainsi inclure le bambou et certains bois locaux dans des standards normatifs. « On bataille avec une réglementation européenne assez lourde à gérer et je trouve qu’il est temps de revoir ces normes et qu’on nous respecte un peu plus dans nos spécificités », explique encore Minarii Galenon, la ministre des solidarités et du logement. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/03/VISITE-MINSTERIELLE-2.wav La vice-présidente Eliane Tevahitua, elle aussi de retour de métropole, n’a pas participé à ce point presse. Les déplacements extérieurs du gouvernement n’ont pas fini de faire parler d’eux, puisque le président Brotherson se préparerait pour un long déplacement à Singapour pendant la seconde quinzaine du mois de mars. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)