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Les Misérables, un spectacle pour « continuer à faire vivre » un chef-d’oeuvre

Le Petit théâtre de la Maison de la culture accueille la compagnie Coïncidences vocales pour trois représentations ce week-end. Sur les planches, les comédiens adaptent, en paroles et en chansons, une partie du roman Les Misérables, oeuvre majeure de Victor Hugo. Un spectacle musical qui s’adresse notamment aux jeunes.

Cosette, Jean Valjean, Javert, Gavroche… Ces noms vont sont sans doute familiers. Vous avez peut-être déjà lu leur histoire, en cours de français ou au détour d’une bibliothèque. Ou peut-être avez vous vu des acteurs les incarner dans une des nombreuses adaptations au cinéma des Misérables, pavé de près de 2 600 pages de Victor Hugo. Ce roman paru en 1862 fait l’objet d’une nouvelle adaptation, au théâtre cette fois. Depuis 2017, la compagnie métropolitaine Coïncidences vocales propose sa version. Trois représentations sont prévues au fenua, de vendredi à dimanche à la Maison de la culture (voir ci-dessous).

Pour la compagnie, c’est un bon moyen d’initier les jeunes à la littérature. Le spectacle est d’ailleurs ouvert à tous, à partir de six ans. « C’est un des plus beaux romans de la littérature française, donc on s’est dit que c’était très important qu’il continue de vivre et que les jeunes le découvrent d’une façon plus facile, avant de le lire plus tard en entier », raconte Estelle Andréa, interprète de Cosette, jeune orpheline à l’enfance particulièrement malheureuse. C’est sur ce personnages qu’est centrée la pièce. « On ne pouvait pas faire tenir tout le roman dans 1h10, dont on raconte son histoire, de l’enfance à la femme. Cela permet déjà de rentrer dans les personnages principaux, de découvrir la beauté de ce texte et de son message merveilleux, sur la misère et sur le fait que l’amour peut vaincre plein de choses », poursuit celle qui interprète également Fantine, la mère de Cosette.


Comédiens, chanteurs et musiciens

Une histoire faite de drames et de rédemption pour les personnages, avec en toile de fond une France bouleversée par les changements de régimes successifs du début du 19e siècle, au lendemain de la Révolution. La compagnie y ajoute une dimension musicale via une bande originale jouée en live et des chansons écrites pour la pièce : « la version chantée et parlée aide aussi à rentrer dans ce grand monument » de la littérature, estime la comédienne et musicienne. Une adaptation donc, mais pas une revisite. « C’est une version extrêmement fidèle, mais on a épuré des choses pour ne garder qu’une arête centrale qui est le destin de Cosette depuis son enfance où elle est abandonnée et placée chez les horribles Thénardier ».

La plupart des comédiens, à l’exception de Julien Clément qui interprète Jean Valjean, le protecteur de Cosette, jouent plusieurs rôles… Magali Paliès prête ainsi ses traits à la mère Thénardier, chez qui Cosette passe son enfance misérable, mais aussi au jeune Gavroche. De son côté, Oscar Clark est tantôt l’inspecteur Javert, qui traque inlassablement Jean Valjean, tantôt Marius, le jeune premier épris de Cosette. Tous sont aussi musiciens : sur scène, ils interprètent eux-mêmes la bande son, spécialement écrite pour les représentations, avec de la guitare, de la flûte traversière ou du violon. « Nous sommes trois chanteurs lyriques de formation, issus du conservatoire classique, et un autre qui vient de la pop, donc on a fait un petit mix », souligne Estelle Andréa. Une version originale que les spectateurs polynésiens ont donc la possibilité de découvrir pendant trois soirées, avant, peut-être, de se lancer à l’assaut du roman.

Les Misérables, au Petit théâtre de la Maison de la culture, à partir de 6 ans

Vendredi 20 octobre à 19 heures, samedi 21 octobre à 16 heures et dimanche 22 octobre à 15h30.

La billetterie est ouverte en ligne, tarifs de 3 900 francs (-16 ans) à 4 900 francs.

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