Les 23 et 24 juin à Papeete, et les 25 et 26 juin à Moorea, se tient le festival gratuit Les Mondes anticipés, qui invite les visiteurs à « imaginer des avenirs durables au profit des générations futures ». Le thème de cette première édition : « Faut-il sauver le vaisseau Terre » ? L’occasion de penser « outside the box ».
Inspiré par un événement similaire en France, et préparé avec les mêmes partenaires – FuturHebdo et Le Comptoir Prospectiviste – le festival Les Mondes anticipés veut inciter à la réflexion sur un avenir viable à long terme. « Faut-il sauver le vaisseau Terre ? » est la question centrale de 4 jours de rencontres et d’échanges, d’abord à Papeete puis à Moorea, au Fare Natura. L’organisateur est Philippe Lemonnier, de Pacific Ventury qui depuis 2015 se donne pour mission d’accompagner le changement en entreprise : « L’objectif est de lancer une conversation sur notre futur, celui du fenua comme celui du monde en général ».
Plusieurs tables rondes sont prévues, pour mieux comprendre les cultures alternatives, les « fiançailles du réel et du virtuel », la pertinence des sciences tournées vers le passé et de l’utopie. Universitaires, acteurs économiques locaux et associations feront partie des intervenants. Une exposition d’artistes locaux, dans le thème, est prévue ; certains d’entre eux vont présenter des créations spécialement réalisées pour l’occasion, il y aura donc aussi de la nouveauté de ce côté. Plusieurs films seront également proposés – Geostorm, Blade Runner, Elysium et Wall-E – suivis de discussions.
Échapper à la dystopie
Car Les Mondes anticipés, ici comme en France, est aussi représentatif d’une culture qui s’est en partie construite autour de la science-fiction. « Bien sur la science-fiction n’a pas la prétention d’être correcte sur ses prédictions, mais l’objectif c’est de nous faire réfléchir sur les futurs possibles, ceux dont on a envie aussi bien que ceux qui vont s’imposer à nous, pour éviter justement que ces mondes dystopiques surviennent », dit Philippe Lemonnier, qui se veut résolument positif : « L’avantage de réfléchir sur du très long terme, ça veut déjà dire qu’on est suffisamment optimiste pour se dire qu’on va durer aussi longtemps. » Et à ceux qui seraient tentés de taxer de « gamineries » ce type de réflexion, il répond : « Il faut de toute façon garder son âme d’enfant. On est tous le fruit du futur de nos ancêtres, et en tant que futurs ancêtres, il faut préparer l’avenir de ceux qui viendront après nous. »
L’événement est ouvert à tous, gratuitement et sans inscription, dans la limite des places disponibles à la Polynesian Factory et au Criobe de Moorea. L’accès à l’exposition artistique au Fare Natura est toutefois payant (Adultes 1 600 Fcfp, 11-18 ans 400 Fcfp). Le programme à Tahiti et à Moorea :