Le quartier Pugibet à Mahina a été le théâtre, mardi matin, des premières pulvérisations de produits insecticides pour éviter la propagation de la dengue de type 2. Les habitants de la zone sont partagés entre la peur de la propagation du virus et l’inquiétude d’une éventuelle dangerosité des insecticides.

Il était 6 heures tapante mardi matin lorsque les agents du service d’hygiène et de salubrité publique ont commencé à pulvériser les insecticides dans le quartier Pugibet à Mahina. En effet, la Dépêche a révélé lundi la présence d’un cas de dengue de type 2 au fenua. Pour éviter toute épidémie, les services de santé du Pays ont décidé de prendre les devants en traitant la zone.

Nadia, qui garde la maison dans laquelle le porteur de dengue a été identifié, explique que les agents du service d’hygiène sont passés lundi après-midi pour installer des pièges à moustique. Elle atteste que la solution a l’air de fonctionner. Mais elle ne s’attendait pas à des pulvérisations si matinales mardi matin.

Notre Miss Tahiti, Mehiata Riaria, qui habite le quartier, explique ne pas avoir suivi les « recommandations » du Pays demandant de laisser les portes et fenêtres ouvertes lors du passage des agents du service d’hygiène. Elle explique ne pas savoir quel est le produit insecticide utilisé et préfère protéger sa petite famille. Il faut dire que les combinaisons et masques à gaz des agents ont suscité beaucoup de craintes chez les riverains.

Le directeur de cabinet du maire de Mahina, Jean-Marie Maono, explique que lors de ce type d’urgences, la commune travaille toujours de concert avec les services du Pays. « On fait le lien on accompagne les services du Pays, et on informe la population de ce qui va se passer ». Pour la commune, pas d’autre moyen que de faire « le dégîtage » pour éliminer au mieux la propagation de la dengue.