©Cédric Valax

Après trois semaines de grève et un recours au tribunal, la direction de Gaz de Tahiti, les délégués du personnel et les représentants de l’Union des travailleurs des hydrocarbures de Polynésie (UTHP) et de la Confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP) se sont finalement assis autour d’une table pour discuter mardi.

La grève chez Gaz de Tahiti a commencé le 6 mai sans qu’aucune négociation n’ait encore eu lieu. Pour la direction de la société, les représentants syndicaux s’y sont refusés. Elle a donc déposé un recours au tribunal, mais elle n’a pas obtenu gain de cause. Mardi matin, le juge des référés a « constaté l’absence de dommages imminent ou de troubles manifestement illicites », explique Linda Kintzler, avocate de la CSIP. Une réunion a finalement pu être organisée mardi après-midi pour discuter des trois points de revendication à savoir : une augmentation dans la grille salariale, l’indemnité de retraite de salariés et les conditions de remplacement. Pour Judith Siu, secrétaire générale chez Gaz de Tahiti, si le premier point peut bien faire l’objet de négociations, les deux points suivants relèvent plutôt de « l’explication de texte ».

Les négociations n’ont donc toujours pas eu lieu. Une nouvelle réunion est prévue mercredi matin à 8h30. En attendant, des cadres ont pris la relève vendredi et lundi à la production, à Motu Uta. Ils font « de leur mieux, mais ils ne sont pas assez et ne sont pas suffisamment rodés » pour maintenir la cadence indique la direction. Quelques magasins on pu être livrés lundi mais les îles, elles, ne sont plus ravitaillées. Une exception est envisagée pour les Gambier. Un mot d’ordre a été passé pour embarquer du gaz en direction de l’archipel.