Selon les données de l’observatoire européen Copernicus, les océans ont battu cette semaine un nouveau record mondial de température, leur surface atteignant les 20,96°C. Les océans absorbent 90% de l’excès de chaleur du système terrestre provoqué par l’activité humaine au cours de l’ère industrielle et cette accumulation d’énergie ne cesse d’augmenter.
Les océans ont battu cette semaine un nouveau record mondial de température, leur surface atteignant les 20,96°C, selon les données de l’observatoire européen Copernicus annoncées vendredi, alors que « le précédent record était de 20,95°C en mars 2016 », a indiqué une porte-parol. Ces données concernent les océans entre les 60e parallèles nord et sud, excluant donc uniquement les régions polaires.
Les océans absorbent 90% de l’excès de chaleur du système terrestre provoqué par l’activité humaine au cours de l’ère industrielle et cette accumulation d’énergie ne cesse d’augmenter au fur et à mesure que les gaz à effet de serre s’accumulent dans l’atmosphère. Piers Forster, de l’université de Leeds au Royaume-Uni, a jugé les données de Copernicus « très robustes » et souligne qu’elles sont confirmées par des observations par satellite et des relevés de température directement en mer depuis des navires et des bouées météorologiques.
« Une menace immédiate pour une partie de la vie marine »
« La vague de chaleur océanique représente une menace immédiate pour une partie de la vie marine, on voit déjà des signes de blanchiment des coraux en Floride qui en sont la conséquence directe et je m’attends à d’autres conséquences négatives », a souligné ce professeur spécialisé sur le changement climatique. La semaine dernière, les eaux de l’Atlantique Nord avaient déjà atteint une température moyenne encore jamais mesurée jusqu’ici, avec un record de température moyenne de l’eau de surface de 24,9°C observé le 26 juillet, selon des données provisoires de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). L’Atlantique Nord atteint généralement son pic de température en septembre.
Depuis mars, qui est le mois lors duquel l’Atlantique Nord commence à se réchauffer après l’hiver, la courbe des températures évolue bien au-dessus de celle des années précédentes, avec un écart s’étant encore creusé ces dernières semaines. L’Atlantique Nord est ainsi devenu un point d’observation emblématique de la surchauffe des océans de la planète, sous l’effet du réchauffement climatique causé par les gaz à effet de serre. Quelques jours plus tôt, c’était la mer Méditerranée qui avait battu son record de chaleur journalier, avec une température médiane de 28,71°C, selon le principal centre de recherches maritimes espagnol.