Cinq collectifs opposés à l’obligation vaccinale ont annoncé une marche pacifique partant de To’ata vers la place Taraho’i samedi 2 octobre. Les manifestants souhaitent demander à nouveau que la loi sur l’obligation vaccinale soit abrogée et que les vaccinodromes ouverts dans les écoles soient fermés. À l’arrivée place Taraho’i, une animation carbass, un stand d’information juridique adressé aux employés et employeurs, un stand sur le ra’au ma’ohi et un stand de recueil de témoignages et de signatures… afin de ramener « le libre-arbitre, l’amour et la compassion » au peuple.
Les opposants à l’obligation vaccinale contre le Covid annoncent une marche le samedi 2 octobre. Elle doit partir à 9 heures de la place To’ata pour passer devant la présidence et arriver place Taraho’i. Après la manifestation du 23 septembre, les représentants de l’assemblée avaient reçu les manifestants pour entendre leurs demandes, et ces derniers avaient obtenu une réponse « partiellement satisfaisante », disaient-ils. C’est donc encore une fois pour obtenir l’annulation pure et simple de cette loi qu’ils redescendent dans la rue. La nouveauté ce samedi, c’est l’installation de « stands d’information » et une animation carbass. Ils entendent « donner l’exemple », pour « ramener l’amour, la compassion et le libre arbitre » au fenua, des choses que la loi sur l’obligation vaccinale leur retire, explique leur communiqué. La loi doit entrer en vigueur le 23 octobre, si les 7 recours déposés contre elle au Conseil d’État échouent. Cette loi de Pays n’a pas provoqué un progrès de la vaccination si tel était son but, mais le gouvernement reste ferme sur sa nécessité, tout en déclarant être prêt à en modifier la portée. De son côté le ministre de la Santé Jacques Raynal passe à une approche plus pédagogique. Lors d’une conférence de presse donnée hier, il incitait aussi la population à s’informer, mais auprès de son médecin traitant. La vaccination reste au cœur de la stratégie de lutte contre le Covid, et ce « parce qu’aucun médicament n’a prouvé son efficacité », rappelait la plateforme Covid hier. Quand les réfractaires au vaccin parlent de « génocide », la plateforme Covid rappelle que c’est le virus qui tue et que la plupart des personnes hospitalisées sont sorties guéries, malgré le nombre trop important de décès.
Informer…
Les organisateurs annoncent un stand adressé aux employés, employeurs et aux parents pour les informer sur leurs droits quant à l’obligation vaccinale grâce à la présence de spécialistes… « peut-être des avocats » ou tout du moins des juristes. « C’est surtout les employés qui viennent se plaindre d’être obligés par leurs patrons à se faire vacciner, sous peine d’être licenciés », explique Christiane Athane qui préside le Collectif des femmes de Polynésie. Parmi les témoignages que recueillent les collectifs, des parents dont les enfants se sont vus demander s’ils étaient vaccinés pour obtenir un stage… ils sont eux aussi invités à venir s’informer.
Si la manifestation est déclarée pacifiste, certains participants expriment leur envie d’en découdre. Tous les arguments anti-vaccin sont bons à prendre pour les organisateurs : sur un tract imprimé sur papier glacé, on retrouve même une photo de fourchette collée à un bras car « ton corps peut devenir comme un aimant »… sans plus d’explication ni de chiffres sur les ravages supposés de la vaccination. Un autre stand est prévu « afin d’informer les gens sur l’existence de traitements contre le Covid » mais pour l’instant les organisateurs n’annoncent pas la présence de médecins. En revanche, un spécialiste de « ra’au ma’ohi » sera présent afin d’expliquer les bénéfices d’un corps régulièrement « purifié ».