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Les orangers de Punaaruu sont en « grand danger »

Floraison tardive oblige, l’ouverture de la cueillette des oranges n’est prévue que le 17 juillet, cette année, dans la vallée de le Punaruu. Les associations préviennent déjà que la récolte « ne sera pas miraculeuse » et que les vergers sont plus que jamais en péril. « Les bras » ont manqué, ces dernières années, pour lutter contre les espèces envahissantes. L’espoir vient désormais d’une pépinière qui commencera à être mise en place grâce à une mission héliportée en août.

L’association pour la protection de la vallée de la Punaruu tire la sonnette d’alarme. Les orangers de Tamanu continuent de disparaître malgré les actions mise en œuvre ces dernières années. En 2020 et 2021, la cueillette avait été interdite sur tout le fond de la vallée pour permettre aux arbres de se régénérer. Une période de Rahui observée pendant deux ans donc et qui avait un double objectif puisqu’elle devait aussi servir à mobiliser des bénévoles pour lutter contre les espèces envahissantes qui menacent les pieds. Une action au « bilan mitigé » selon Arikinui Nordhoff, secrétaire de l’association des porteurs d’oranges qui regrette que les sociétaires ne se soient pas plus mobilisés. « On s’aperçoit que les gens viennent pour cueillir les oranges et c’est tout, ils ne s’intéressent pas plus que ça à la régénération, au sauvetage et au bien-être de nos orangers », regrette le responsable.

Selon lui, sur les plus de 200 adhérents à l’association, seulement une vingtaine se mobilisent pour nettoyer régulièrement la quinzaine de plateaux que compte la vallée. Une situation regrettable selon le secrétaire qui avoue manquer cruellement de bras.

600 pieds déjà en pot

Financièrement, l’association bénéficie de subvention de la commune de Punaauia en fonction des besoins, mais elle a surtout reçu une enveloppe de 5 millions de francs pour la création d’une pépinière. Un objectif fixé en 2021, soutenu par la Communauté du pacifique sud au travers du Projet Régional Océanien des Territoires pour la Gestion durable des écosystèmes (Protege), qui a pris du retard, mais devrait se concrétiser cette année. « On a réussi à caler une mission héliportée pour le mois d’août, explique le secrétaire de l’association. On va transporter tout notre matériel et monter la pépinière avec une structure un peu fermée pour protéger les arbres de cochons sauvages ou des chèvres ». Les porteurs d’oranges prévoient aussi la mise en place d’un système d’irrigation par eau pluviale et d’une zone de compostage. Depuis 2019, les bénévoles de l’association ont mis en pot 600 pieds d’orangers et c’est donc dans cette pépinière qu’ils grandiront.

La fête de l’orange aura bien lieu, à partir du 13 juillet

En attendant, cette année, l’association a décidé de repousser l’ouverture de la cueillette des oranges au 17 juillet plutôt qu’à la fin du mois de juin. Il s’agit de laisser les précieux agrumes arriver à maturité. Un retard de maturation qui s’explique par le retard de la floraison, selon Tahiti info : les fleurs sont sorties en septembre 2022, au lieu d’apparaître en juillet-août. « Les porteurs ne font pas la part des choses. Ils cueillent même si elles ne sont pas vraiment mûres », regrette Arikinui. Pas de « récolte miraculeuse » cette année, car les porteurs note une « baisse de production et que plusieurs plateaux n’ont « presque rien » ou « pas grand-chose ».

La traditionnelle fête de l’orange organisée par la commune de Punaauia aura quant à elle bien lieu. De nombreuses animations sportives et culturelles sont prévues du 13 au 22 juillet. Le programme complet :

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