A peine la rentrée a-t-elle débuté que déjà des professeurs sont absents ou non-remplacé, notamment dans les îles. A Ra’iatea et Tubuai, les parents d’élèves ne comptent pas rester les bras croisés et dénoncent une « inégalité de traitement » entre Tahiti et les îles concernant l’éducation.
A peine la rentrée scolaire a-t-elle commencé que déjà l’association des parents d’élèves (APE) du collège- lycée de Uturoa à Ra’iatea dénonce la non-nomination et l’absence de professeurs. Selon le président de l’APE, Patrice Coupat, le professeur de technologie n’a pas encore été nommé et le professeur de français est absent pour des raisons de santé. Une situation qui n’est pas inconnue des parents d’élèves puisque l’an dernier déjà ce même professeur de français était « absent presque toute l’année ».
« On est dans la continuité de l’an dernier et on commence l’année encore une fois avec un déficit en français pour certains de nos enfants », dénonce Patrice Coupat. Une situation qui inquiète l’association des parents d’élèves, d’autant que les services de l’éducation ont d’ores et déjà été avertis. Patrice Coupat estime que le « contrat » établi entre l’Education nationale, le corps enseignant, les parents et les élèves n’est pas respectée avec toutes ces absences.
Pour pallier ce problème récurrent, l’APE demande la mise en place d’un « vrai vivier de remplaçants ».
Le président de l’association de Ra’iatea affirme que si la situation perdure, une manifestation sera organisée sur l’île. « Nous on est prêt à bouger, on fera du bruit pour manifester contre la manière dont sont traités nos enfants ».
Des absences à Tubuai
Ra’iatea n’est pas la seule île où il manque des professeurs. En effet, le collège de Tubuai essuie le même désagrément. Pas de prof de musique, ni de prof d’anglais. La mère d’une élève, Corinne Teauroa, se dit dépitée et rappelle pourtant que la ministre de l’Education, Christelle Lehartel, a promis « la guerre contre l’absentéisme des professeurs ».
A chaque rentrée « il y a des impondérables »
Le directeur de la Direction général de l’éducation et des enseignements (DGEE) Thierry Delmas affirme que « plus de 99% des enseignants sont devant les élèves ». Il ajoute qu’à chaque rentrée « il y a des impondérables comme les maladies prolongées ou des désistements ». Il rappelle qu’un appel à candidature pour des professeurs a été lancé il y a quelques jours et que les contrats sont en cours de rédaction.
A Ra’iatea, les parents d’élèves rendent les conditions de travail responsables de l’échec scolaire
L’association des parents d’élèves de Ra’iatea dénonce un autre problème : la surpopulation des élèves dans le collège-lycée de Uturoa. Selon son président, l’établissement a été conçu pour accueillir 800 élèves mais l’an dernier il en a accueilli 1 200. « C’est tout un ensemble de choses qui va empêcher certains élèves de mieux réussir », affirme Patrice Coupat, selon qui ces mauvaises conditions ont des conséquences sur les résultats au Bac ainsi qu’au DNB.
Les heures de cours manquées seront rattrapées
Le directeur de la DGEE dit douter que ces conditions de scolarité aient des conséquences directes sur les résultats des examens de fin d’année. Il affirme que les heures de cours manquées seront rattrapées.