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Les pays du Pacifique misent sur une pêche hauturière « durable »

Après une visite au Port de pêche de Papeete ce mercredi matin, le Groupe des parlements des îles du Pacifique a retrouvé l’hémicycle pour évoquer la pêche, secteur clé de l’économie bleue. À l’issue de la matinée, les parlementaires océaniens ont signé la « déclaration de Taraho’i »

Pollution des océans par les plastiques, préservation des ressources halieutiques par la mise en place de filières de pêche « durable », lutte contre la pêche illégale, tels étaient les sujets évoqués ce mercredi à l’assemblée de Polynésie pour cette seconde et dernière journée  de la Conférence du Groupe des parlements des îles du Pacifique.

Fidji, par l’intermédiaire de Ratu Epeli Nailatikau, président du Parlement fidjien, s’est déclaré inquiet pour le secteur de la pêche dans ses eaux. « Notre gouvernement cherche à identifier les menaces sur ce secteur, et des mesures de protection ont été mises en place. Comme l’interdiction de pêcher le mérou pendant une période de l’année et pareillement pour les holothuries car ces pêches étaient devenues non durables. Une législation a donc été mise en place pour en faire de nouveau des pêches durables.». D’autres initiatives comme des tailles légales de capture pour éviter la surexploitation des stocks et des aires marines protégées sont en cours. « Il faut impliquer les populations pour ne pas qu’elles voient cela comme des contraintes. »

Pour les îles Cook, autre problème. « Du poisson, on en a. On a des stocks au Nord de nos îles, mais nous n’avons pas de flottille pour les exploiter »,  déclare Tina Brown, chef de l’opposition au Parlement des îles Cook.

Pas de flottille de pêche, c’est le cas aussi de Wallis-et-Futuna qui n’a pas de filière hauturière dans ses îles et souhaite développer cette activité, comme l’a déclaré David Vergé, président de l’assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna. À une condition cependant : « que celle-ci soit portée par des Wallisiens, pour des Wallisiens. »

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Développer la filière hauturière, c’est aussi une question de santé pour Wallis-et-Futuna.

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Preuve de sa volonté de tout miser sur le développement durable : on a découvert à la limite des eaux territoriales de Wallis-et-Futuna et de la ZEE des ressources minières à forte valeur ajoutée. Pour autant, les autorités coutumières et l’assemblée territoriale ont tranché. Elles vont demander un moratoire de 50 ans à l’État pour interdire l’exploitation minière.

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Wallis-et-Futuna compte environ 12 000 habitants, dont 2 000 ont un emploi. Le reste de la population vit de ses propres ressources, pêche et agriculture. Pour l’heure le tourisme est quasi inexistant.

 

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