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Les petits perliculteurs s’inquiètent pour l’avenir de la filière

@V. Bluet

Le Syndicat des petits et moyens perliculteurs de Polynésie se dit inquiet pour l’avenir de la filière perlicole. En cause, selon lui, certaines dispositions de la loi prise en 2017 intégrant notamment les rebuts dans les catégories de perles à l’export. Ces perles de mauvaise qualité nuisent à la réputation des perles de culture de Tahiti.

Quelques membres du Syndicat des petits et moyens perliculteurs de Polynésie et de la Fédération des professionnels des richesses marines et de leurs environnements ont exprimé lundi matin leurs inquiétudes sur la survie de la filière perlicole du fenua. Pour les professionnels du secteur, c’est la loi sur la perliculture prise en juillet 2017 qui a mis à mal leur gagne-pain. Principalement en cause , la mise en place de la catégorie E, regroupant les rebuts jusque là interdits à la vente, et la suppression des contrôles de qualité. Conséquences, pour la présidente du syndicat, Mia Williams, une perte conséquente de qualité à l’export et des problèmes environnementaux.

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Les producteurs de perle s’interrogent également sur la longueur de la mise en place du Conseil de la perliculture « afin que nous soyons représentés au niveau politique dans les décisions ». Mais surtout, les perliculteurs demandent la suppression de la catégorie E et le retour des contrôles.

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Le syndicat souhaite également se faire une place de choix sur le marché international. « Nous avons besoin d’être identifiés, d’avoir un nom, une marque, une image à défendre, la perle de culture de Tahiti doit exister »i, défend Marcelle Howard, représentante de la perliculture au CESC, « pour l’instant nous sommes perdues au milieu des autres perles du Pacifique ». La solution est donc la labellisation, explique Mia Williams.

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Une lettre a été transmise la semaine dernière en ce sens au président du Pays, Édouard Fritch. Le syndicat est pour l’instant toujours dans l’attente d’une réponse et d’un rendez-vous. Du côté de la vice-présidence, en charge de l’économie bleue, on rappelle que l’ensemble des professionnels, dont Mia Williams, ont travaillé sur cette réforme qu’elle dénonce aujourd’hui. Par ailleurs, un Conseil de la perliculture est programmé ce mois-ci.