ACTUS LOCALESSANTÉ Les pharmaciens contre la baisse du prix des médicaments Elodie Largenton 2017-11-24 24 Nov 2017 Elodie Largenton © Radio 1 En plein débat sur la PSG et les moyens d’équilibrer le système, les pharmaciens se font entendre. Dans un communiqué, ils affirment que le prix des médicaments n’est pas si élevé au fenua, et que leur secteur a « déjà subi de fortes baisses depuis 2010 ». D’après l’Autorité polynésienne de la concurrence, les médicaments sont 23% plus chers en Polynésie française qu’en métropole. C’est l’une des premières propositions faites par les organisations patronales et syndicales pour faire baisser le coût de la santé, dans le cadre des discussions sur la réforme de la PSG (Protection sociale généralisée) : faire « baisser le prix des médicaments ». Quelques jours avant la rédaction de leur courrier commun envoyé au gouvernement, c’est l’Autorité polynésienne de la concurrence (APC) qui pointait du doigt les lacunes du secteur de la distribution du médicament en Polynésie. D’après l’APC, les médicaments sont 23% plus chers au fenua qu’en métropole. Pour réduire leur coût, l’Autorité conseille de réviser la formule de calcul du prix des médicaments remboursables. Ce vendredi, dans un communiqué, le Syndicat des pharmaciens de la Polynésie française et le Syndicat des pharmaciens des îles et de Tahiti répondent à cette « demande de baisse du prix des médicaments ». Les syndicats mettent en avant les coûts d’approvisionnement (transport et taxes douanières) qu’ils doivent payer et affirment que « le médicament est un des produits dont le surcoût est le plus faible en Polynésie par rapport à la métropole ». Dans un tableau, ils comparent ce surcoût avec celui, légèrement plus élevé, observé à La Réunion, aux Antilles et en Guyane, mais pas avec celui de Nouvelle-Calédonie ou de Wallis et Futuna, dont le statut est pourtant plus proche de celui de la Polynésie. Les syndicats de pharmaciens ajoutent que « le prix du médicament diminue au fenua depuis 2010 en raison de la baisse du coefficient multiplicateur sur le médicament remboursable par le gouvernement polynésien » et de la baisse du prix des médicaments en métropole. En conclusion, ils affirment qu’il leur « paraît difficilement concevable de faire reposer le coût de la santé en grande partie sur le secteur de la pharmacie », et ils rappellent que le secteur emploie aujourd’hui environ 500 personnes. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Tags:Autorité polynésienne de la concurrencepharmaciePSG