L’alimentation, le logement et le transport représentent toujours, quinze ans après la précédente étude sur le budget des familles, les trois postes de dépenses les plus importants au fenua. Même si les dépenses ayant trait au logement ont quelques peu diminué dû, selon l’ISPF, à la « baisse sensible du poids des loyers d’habitation intervenue entre 2001 et 2015 ». Par contre, la santé ainsi que l’éducation se retrouvent en bas de l’échelle des dépenses.
Les loyers ont baissé car la demande est moindre par rapport à l’offre
De 2001 à 2012 le nombre de locataire a diminué de 10 %. Deux explications à cette baisse, d’abord le nombre de ménages accédant à la propriété, et ensuite le solde migratoire négatif de la Polynésie depuis 2002. La grande partie des personnes ayant quitté définitivement la Polynésie étaient en effet des locataires. Conséquence directe, la baisse des loyers au fenua puisque l’offre est devenue plus importante que la demande.
Les polynésiens voyagent beaucoup moins
Selon les données de l’ISPF, les dépenses en transport aérien ont diminué de 7,5 % de 2001 à 2015. Sur la même période, le nombre de personnes transportées a lui aussi diminué de 10 % pour les lignes internationales et de 27 % pour les lignes intérieures. Ces baisses sont essentiellement dues aux prix du transport qui ont doublé sur la même période estime l’ISPF.
Les polynésiens achètent moins de voitures neuves
L’immatriculation des voitures a diminué de 51 % en quinze ans. Les polynésiens préfèrent acquérir des voitures d’occasion même si sur la même période le prix des voitures neuves n’a augmenté « que de 6% environ » relève l’ISPF. En revanche, « les statistiques ne permettent pas de distinguer si la consommation de véhicules « bon marché » a très fortement baissé au profit de véhicules plus coûteux, voire chers, qui atténuerait en dépense cette baisse de 51 % » précise l’institut.
La communication prend le pas sur l’ameublement
La courbe s’est inversée pour ce qui est de ces deux postes de dépenses depuis 15 ans. Aujourd’hui, la communication a pris le pas sur l’ameublement et l’équipement de la maison. L’ISPF explique ce changement par la démocratisation de la téléphonie mobile ainsi que d’Internet avec 6% de baisse du prix contre 2% pour l’ameublement.
La restauration et l’hôtellerie en chute libre
Il y a 15 ans, la restauration ainsi que l’hôtellerie figuraient en tête de liste des postes de dépenses comparé à celui des biens et services. Mais les salons de coiffure et d’esthétique corporelle, ou encore les articles de bijouterie ont vu leurs tarifs diminué. La tendance s’est donc là aussi inversée. Il faut également prendre n compte une augmentation de 20% des prix dans l’hôtellerie ainsi que dans la restauration comme l’indique l’ISPF.
L’institut précise également que les frais bancaires et les dépenses en assurance vie « inexistants » auparavant « ont fait leur apparition en 2015 ».