Le syndicat des praticiens hospitaliers (SPHPF) met sa menace à exécution : il a déposé, ce mercredi matin, un préavis de grève. Toutes ses revendications ont un objectif, « répondre au besoin immédiat d’attractivité des médecins », explique le SPHPF dans un communiqué. S’il n’est pas entendu par le gouvernement, et plus particulièrement par la ministre de la Fonction publique, il appellera à la grève le 6 novembre.
« La rupture est consommée, le seul moyen de renouer avec le dialogue social est d’utiliser l’obligation légale de négocier pendant un préavis de grève », explique le syndicat des praticiens hospitaliers dans un communiqué. Dans un courrier, le 10 octobre dernier, le SPHPF a interpellé le gouvernement, lui demandant de faire appliquer le protocole d’accord signé à l’issue de la grève de 2016. La reprise d’ancienneté des médecins arrive en tête de liste des revendications. Le syndicat demande aussi la mise en place d’autres mesures telles que la prolongation d’activité au-delà de la limite d’âge, la réforme du statut et les cotisations retraite des praticiens hospitaliers. « L’attractivité nécessaire au recrutement de médecins compétents n’est plus suffisante », dénonce le SPHPF.
Le protocole d’accord signé avec le gouvernement après la grève de 2016 prévoyait une loi de Pays et une délibération à l’assemblée « au plus tard à l’ouverture de la session budgétaire de 2016 ». Mais le SPHPF indique que la ministre de la fonction publique « n’a pas souhaité présenter ce projet de texte à l’assemblée en 2017 ».
Le syndicat dit ne pas avoir reçu de réponse du gouvernement à son courrier du 10 octobre, d’où sa décision de déposer le préavis de grève. Si ses revendications ne sont pas satisfaites, le SPHPH indique qu’il appellera les praticiens hospitaliers des hôpitaux de Tahiti et des îles à un arrêt de travail le lundi 6 novembre, pour une durée illimitée.