Les professionnels de santé libéraux s’indignent de ne pas avoir été invités à participer aux discussions sur la réforme de la protection sociale généralisée (PSG) qui se déroulent chaque semaine à la présidence depuis le mois dernier.
Le gouvernement de la Polynésie s’est engagé depuis la fin du mois de février dans une dynamique de consultations en vue de la réforme de la protection sociale généralisée. A raison d’une fois par semaine, des représentants des employeurs et des salariés, des représentants de l’assemblée de Polynésie française, des membres des associations de retraités, des membres de la jeune chambre économique et des membres du Syndicat pour la promotion des communes (SPC) se réunissent pour débattre ensemble des améliorations à apporter aux régimes des retraites et de l’assurance maladie. Sur son site internet, la présidence précise que : « la vocation universelle de la PSG implique une concertation qui va au-delà du cercle des initiés. Ces ateliers réunissent donc des personnes d’horizons divers. » Mais les professionnels de santé s’indignent de ne pas avoir été conviés à la table des discussions. Pour Jérôme Fernandez, le président de la Confédération des professionnels de santé libéraux, les professionnels : « craignent que des mesures arbitraires soient appliquées sans qu’elles ne soient adaptées ».
Dans son rapport sur le financement du régime de solidarité (RST), l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) avait pointé du doigt les « disproportions » dans les rémunérations des praticiens hospitaliers et avait suggéré des suppressions de postes. Si ces recommandations sont appliquées, les professionnels de santé pourraient se lancer à leur tour dans un mouvement social. Jérôme Fernadez l’affirme : « le meilleur moyen pour que la réforme ne passe pas, c’est de tenir les gens concernés à l’écart ».