La chambre territoriale des comptes détaille les montants des diverses primes octroyées aux agents du Port autonome. En particulier, elle demande « impérativement » une réforme de l’indemnité de capital retraite, une « prime de départ » déguisée qui coûte en moyenne 10,5 millions de Fcfp par départ, même en cas de faute lourde.
Le rapport de la chambre territoriale des comptes (CTC) souligne les « indemnités généreuses » versées à ses employés. Sur la période étudiée, 2012 à 2016, le Port autonome a dépensé 800 millions de Fcfp en « primes octroyées au personnel ». Ces diverses primes « ne dépendent, ni des résultats de l’établissement, ni de leur performance individuelle », ajoute la CTC.
La plus grosse de ces primes est l’indemnité dite « capital retraite », « dans les faits une indemnité de départ », selon les termes de la CTC, versée quelle que soit le motif du départ y compris une faute lourde. Sur la période 2012-2016, 326 millions de Fcfp ont été versés en indemnité de départ à 31 agents, soit une moyenne de 10,5 millions de Fcfp par départ, a calculé la juridiction financière.
La chambre territoriale des comptes indique que sur l’année 2016, le montant individuel de cette indemnité de départ oscillait en 2016 « entre 4 millions et 17 millions de Fcfp ». 123 millions de francs ont été dépensées en indemnités de départ en 2016, année où 11 agents ont quitté le Port autonome.
Cette situation avait déjà été soulignée lors du dernier rapport en 2012. Elle n’a pas évolué alors que la direction générale de l’époque en avait « admis la nécessité ». La juridiction financière « demande impérativement une nouvelle fois à la direction générale de réformer l’indemnité de départ à la retraite ».
472 000 Fcfp bruts mensuels en moyenne et 325 000 Fcfp de prime de fin d’année
Deuxième indemnité importante : la « prime de fin d’année d’un montant maximal de 325 000 francs brut pour les salariés ».
Enfin, le Port autonome distribue aussi des « indemnités de sujétion » (113 millions de Fcfp en cinq ans), des « primes de sujétion » (22 millions), des primes d’ancienneté (45 millions), des « primes fixes » (87 millions) et des primes de stabilité (12 millions). Sur la période étudiée par la CTC (2012-2016), ces diverses primes représentent une dépense de 799 830 697 Fcfp.
Des « indemnités généreuses », dit la CTC, alors que la rémunération brute moyenne des 139 agents du Port autonome (hors indemnité de départ) s’élevait en 2016 selon nos calculs à environ 472 000 Fcfp (brut mensuel).