Le 8 octobre, c’est la Journée mondiale de l’œuf. Pour l’occasion, l’association Huma mero qui accueille des adultes souffrant de handicaps physiques a reçu un atelier de cuisine mené par un professeur et des élèves du lycée hôtelier de Tahiti, pour la confection de recettes à base… d’œufs, bien sûr ! Le centre a également reçu 1 200 œufs de la part de producteurs locaux. Sylvain Todesco, formateur et consultant pour Red Gallina Tahiti est à l’initiative de cette opération.
Quiches salées aux légumes, œuf mollet, mayonnaise ou encore tartes diverses… ce n’est qu’une partie des 16 recettes enseignées ce 8 octobre aux résidents du centre Huma mero à Arue. La Journée mondiale de l’œuf est célébrée tous les deuxièmes vendredi du mois d’octobre et c’est l’occasion à la fois de promouvoir ce produit et d’un élan de solidarité dans le monde. Ici, différents producteurs locaux ont offert 1 200 œufs au centre Huma mero qui les répartira entre ses membres, tout comme les plats qu’ils ont confectionnés ce matin.
Un aliment au fort potentiel
Le Lycée hôtelier de Tahiti a apporté sa contribution dans un atelier de cuisine. Huit élèves et un professeur ont enseigné des gestes professionnels aux résidents du centre. Des recettes simples, saines et pas chères qu’ils ne feront plus jamais de la même manière. L’idée est que les stagiaires puissent reproduire ces gestes et retrouver à la fois le matériel et les produits facilement et à bas prix chez eux. Toute la différence se fait au niveau des techniques pour faire « bon, sain et pas cher » raconte Sylvain Todesco à l’initiative de l’opération. Des conseils en matière d’hygiène et de nutrition ont également été dispensés.
Promouvoir la production d’œufs locale
Cette journée est également l’occasion de faire la promotion de l’œuf comme « protéine animale la moins chère » dont on dispose « en quantité et de bonne qualité en Polynésie » rappelle l’ancien éleveur de poules pondeuses. À la fin du mois de novembre, entre 8 000 et 10 000 œufs seront distribués aux associations affiliées à Te niu o te huma, la fédération Handicap Polynésie, accompagnées des fiches recette élaborées à l’issue de la journée de l’œuf.
Une démarche d’intégration des personnes handicapées
Henriette Kamia est la présidente du centre Huma mero, ainsi que de la fédération Te niu o te huma qui regroupe les associations en faveur des personnes handicapées, et de la fédération sportive handisport et du sport adapté. L’espoir principal du centre est d’accompagner les personnes handicapées de Polynésie afin de les intégrer à la société, au travers d’ateliers simples. Il y a quelques années il s’agissait de la confection de « bijoux à base de nacre grâce à des dons » ou de sculpture sur bois. Par la suite, grâce à des ateliers de couture et ici de cuisine, les résidents apprennent des actes de la vie quotidienne qui leur permettent de devenir autonomes.