Toutes les restrictions liées à la crise du coronavirus seront levées demain. Toutes ? Non. La restriction sur la vente d’alcool, mise en place le 23 mars résiste au « déconfinement total ». Et pourrait rester en place jusqu’en juillet, a assuré ce matin Édouard Fritch. Le président du Pays martèle que la limitation de la vente du lundi au jeudi est une « bonne mesure » pour « faire changer les comportements ». Des aménagements pour les cavistes seraient à l’étude.
« Les conditions de vente d’alcool dans les magasins restent inchangées, c’est-à-dire des ventes autorisées du lundi au jeudi, de 8 heures à 18 heures » a expliqué ce matin le chef du gouvernement au milieu d’une longue liste de restrictions levées dès demain. La mesure avait été prise le 13 mai dernier dans la continuation d’une série d’arrêtés interdisant, puis restreignant la vente à emporter de boissons alcoolisées depuis le 23 mars. Le texte du 13 mai stipule une application « pour une durée de 14 jours », mais à entendre Édouard Fritch, le gouvernement n’envisagerait pas de « libérer » la vente avant les prochaines vacances, en juillet. Interrogé sur le pourquoi de ce maintien, le président s’est défendu de tout intérêt « électoraliste », et insiste sur le soutien des tavana au dispositif.
De l’interdiction de toute vente, aux limitations de quantité et de degré d’alcool, en passant par les drive devant les magasins, le Pays a, depuis deux mois, justifié ces mesures spécifiques à l’alcool par la nécessité d’assurer le respect des règles de confinement. Et même si elle seront toute levées demain, Édouard Fritch évoque encore le « souci » des autorités d’être « vigilant jusqu’au bout ».
Une « aide à être plus raisonnable » pour les Polynésiens
Il affirme au passage que, lors du premier weekend de confinement « tous les regroupements constatés avaient pour objet la boisson », raison pour laquelle l’interdiction avait été actée dès le lundi. Pour le maire de Pirae, cette restriction est donc une « aide aux Polynésiens », « à être plus raisonnable et à ne pas s’adonner à la boisson comme on en a l’habitude ». Le but serait en tout cas de « changer les comportements » au long terme.
Le président assure toutefois « qu’on ne va pas rester comme ça pendant deux ans ». Des aménagements seraient d’ores et déjà à l’étude, notamment pour alléger les restrictions de vente pour les cavistes, « qui ont un commerce un peu différent ».