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Les retraités du Sdiraf dénoncent le fonctionnement du COSR

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Émile Vernier, président du Syndicat de défense des retraités actuels et futurs (Sdiraf), estime que le Pays ne donne pas au Conseil d’orientation et de suivi des retraites, le COSR, les moyens de faire son travail, réduisant l’instance à une simple chambre d’enregistrement.  Par ailleurs, il demande une subvention de fonctionnement pour pouvoir fonctionner sans augmenter les cotisations de ses adhérents.

La première doléance du président du Sdiraf  concerne le fonctionnement du Conseil d’orientation et de suivi des retraites, le COSR. Ses membres, du moins ceux qui ne siègent pas au conseil d’administration de la CPS, n’ont pas été destinataires du rapport de l’IGAS sur la protection sociale polynésienne rendu en avril dernier au gouvernement.  C’est seulement après s’en être plaint au ministre qu’il a pu recevoir la partie du rapport concernant les retraite. Un rapport qui, dit Emile Vernier, valide son analyse sur la pérennité du système de retraite polynésien, même après la réforme.

Emile Vernier se plaint également que la CPS mette des bâtons dans les roues du COSR, qui doit normalement rendre un rapport sur ses activités chaque année au 15 juin, mais  qui n’obtient pas les éléments dont il a besoin de la part de la CPS.

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« Moi ce que je veux, c’est que quand on fait une demande à la CPS, qu’elle ne mette pas un an pour répondre » dit Émile Vernier, qui dit que la CPS dispose à présent d’un logiciel de simulation pour les retraites et qu’elle a donc les moyens techniques de répondre à ses sollicitations. Emile Vernier est invité au conseil d’administration de la CPS qui se tient demain, et les membres du COSR doivent ensuite rencontrer le ministre en charge, Jacques Raynal, jeudi matin.

Le Sdiraf sollicite aussi du gouvernement une subvention de fonctionnement de 7 millions de Fcfp pour la première année, afin de pouvoir louer un local et acquérir du matériel de bureau. Car encore aujourd’hui, « toute la paperasse est chez moi », dit Émile Vernier, et le Sdiraf se réunit depuis 10 ans sous le fare potee des jardins de Paofai. La cotisation au Sdiraf, de 1 000 francs à Tahiti et 500 Fcfp dans les îles, ne suffit pas à couvrir les frais du syndicat, qui a été reconnu d’intérêt général.