Les bénévoles de la fédération d’entraide polynésienne de sauvetage en mer (FEPSM) réclament à l’Etat davantage de moyens pour mettre en place leurs opérations de sauvetage. Ils comptent interpeller la ministre des Outre-mer sur leurs besoins lors de sa visite la semaine prochaine. Ils affirment que si aucune réponse ne leur est apportée dans les trois mois ils cesseront purement et simplement leur activité !

Montée en 2009 par les services de l’Etat et du Pays, la FEPSM rassemble à l’heure actuelle 240 bénévoles et 121 embarcations répartis sur l’ensemble du territoire. En 2014, ils ont participé à 17 sauvetages du MRCC soit plus de 130 heures d’interventions et ce chiffre augmente d’année en année. Les bénévoles sont de plus en plus nombreux à s’engager dans les opérations de sauvetages et de nouvelles antennes de la FEPSM ouvrent leur portes. La 11^e devrait voir le jour en avril à Vaitupa.

Mais voilà, les bénévoles tirent la sonnette d’alarme et attirent l’attention depuis déjà longtemps sur les moyens précaires dont ils disposent pour accomplir leurs missions. Selon le vice-président de la fédération, Alain Côme, les manques les plus vifs concernent la couverture VHF du territoire et la formations des bénévoles. Les membres de la fédération ont d’ailleurs élaboré un plan d’action quinquennal d’un coût de 120 millions de Fcfp.

La fédération affirme avoir sollicité par courrier le Haut-commissariat à trois reprises, mais sans réponse. Seule la Direction des affaires maritimes de Paris, également destinataire du courrier, s’est montrée sensible à leur requête en envoyant la somme de 5 millions de Fcfp au haut-commissariat dans le but de les aider. « On ne peut acheter que des cures dents avec ça », regrette Alain Côme.

Lors de leur assemblée générale le 23 février, les membres de la fédération ont décidé d’interpeller, via le Cluster maritime, la ministre George Pau-Langevin. En effet, le président de la FEPSM, Stanley Ellacott, est également vice-président du Cluster. Si aucune solution ne leur est proposée dans les trois mois, les bénévoles ont décidé que la fédération fermerait tout bonnement ses portes.

Notons qu’à l’occasion d’une séance de questions au gouvernement, le 3 février dernier, la député polynésienne, Maina Sage, avait interpellé la ministre de la Fonction publique et de la décentralisation, Marylise Lebranchu, sur les besoins de la FEPSM. Elle avait répondu que « les sommes nécessaires seraient versées au ministère de l’écologie » dont dépend la fédération.