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Les syndicats demandent au Pays davantage de moyens pour la Direction du travail

Sur les piquets de grève de l’aéroport lundi soir, on applaudissait les fins des mouvements mais on regrettait aussi le manque de moyens de la Direction du travail. Avaiki Teuiau, la secrétaire générale de A Ti’a i Mua, a d’ailleurs fait un appel au Pays à renforcer cette direction qui peut aider à prévenir certains conflits, éviter qu’ils ne s’enlisent, ou sanctionner certains abus. Le service ne comptait qu’un seul inspecteur du travail pour toute la Polynésie pendant plusieurs mois. Une deuxième inspectrice a été nommée vendredi dernier.

Deux inspecteurs du travail et trois contrôleurs, pas beaucoup pour tout un pays. Mais c’est déjà mieux qu’il y a quelques jours car la semaine dernière encore, la Direction du travail ne comptait qu’un seul inspecteur. Un concours de circonstance, avec une inspectrice partie en formation et une autre inspectrice nommée à la direction du service – Loetitia Hiu, la première Polynésienne à occuper ce poste. Résultat, seul le fonctionnaire d’État détaché dans l’administration était opérationnel, ces derniers mois, pour mener le travail de terrain. Jusqu’à vendredi, puisqu’une deuxième inspectrice du travail a finalement été nommée.

Sur les piquets de grève de l’aéroport, lundi soir, on regrettait cette situation et certains appelaient le Pays a donner davantage de moyens à la Direction du travail. Pour Avaiki Teuiau, la secrétaire générale de A Ti’a i mua, les grèves auraient pu durer moins longtemps – près d’un mois pour ADT et 20 jours pour les sociétés de sûreté -, si des fonctionnaires spécialisés avaient pu accompagner les négociations, et surtout ne pas laisser la situation dériver. Car des deux côtés de l’échiquier social, on a, à plusieurs reprises, dénoncé des « abus » du camp adverse, qui n’ont pas aidé à trouver des compromis. Non-respect des obligations de négociation en début de conflit, gestion du personnel non-gréviste, nombre de participants aux réunions, modalités de rédaction des protocoles… Les débats ont été nombreux. Avaiki Teuiau, malgré la fin de la grève, en soulève un autre, dans les sociétés de sûreté : la syndicaliste évoque « des prêts de personnels non-grévistes entre les deux sociétés » pour assurer le service.

À la Direction du travail, on regrette effectivement manquer de moyens. Même à trois inspecteurs, ce qui est le fonctionnement classique, c’est loin d’être suffisant. « Ce n’est jamais assez et c’est impossible d’être partout. Plus on nous dotera, plus notre présence sur le terrain sera multipliée. » Aujourd’hui les inspecteurs priorisent leurs interventions sur le terrain en fonction des signalements, des moyens et des urgences. Car c’est également comme cela que ça marche, il faut signaler les situations pour que la Direction du travail intervienne. Et d’ailleurs, le seul inspecteur en fonction au moment des grèves à l’aéroport est intervenu chez Aéroport de Tahiti après un signalement des syndicats. Le service n’a en revanche pas eu d’échos concernant des « prêts de personnels non-grévistes » entre les sociétés de sûreté.

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1 Commentaire

  1. Teiva Hoki
    22 août 2024 à 9h42 — Répondre

    C’est très bien, mais ces inspecteurs et contrôleurs doivent inspecter toutes les sociétés et non pas toujours les mêmes. Quand je pense qu’on m’a fait chi.r pour des caméras de sécurité et que je vois que dans certaines entreprises cela sert à surveiller en direct les employés (voir une société de restauration spécialisée en poisson) et bien d’autres points que je ne révèlerais pas parce que là je risque d’avoir encore la direction du travail chez moi…

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