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Les syndicats patronaux vent debout contre Angelo Frébault

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La proposition de loi du Pays d’Angelo Frébault, qui veut déplafonner l’ancienneté, suscite la colère des deux organisations patronales, CPME et Medef, qui y voient une manœuvre électoraliste déconnectée de la réalité économique et sociale.  

« Pas de repos pour les opportunistes », ironise Christophe Plée dans un communiqué diffusé ce matin, qui accuse le représentant à l’assemblée de vouloir se trouver une place sur les listes des prochaines élections. La CPME dénonce une proposition qui pénalisera davantage les entreprises dont les salaires sont proches du Smig. Une augmentation du coût du travail qui s’ajouterait à la revalorisation du salaire minimum, qui a augmenté de 6,5% en moins d’un an. Christophe Plée accuse donc Angelo Frebault de « ruiner les efforts conjoints du gouvernement et des partenaires sociaux » pour remédier aux effets de l’inflation.

Même ambiance côté Medef, pour qui la proposition de loi est une « surenchère électorale » de la part d’Angelo Frébault, mais surtout à côté de la plaque. Clairement, les négociations de fin d’année sur la revalorisation des salaires se passent mal. Dans un courrier envoyé la semaine dernière à Yvonnick Raffin, le Medef évoque des attentes des syndicats de salariés « très au-dessus du niveau envisagé » et met en garde contre une mesure qui alimenterait la spirale inflationniste. Et marque sa préférence pour l’aboutissement de la « prime pouvoir d’achat » plutôt que pour de nouvelles réévaluations de salaires. Dans l’incertitude sur la situation économique mondiale et le déroulement du plan de relance du Pays, le Medef menace de suspendre toutes négociations.