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Levée de l’obligation vaccinale : Fritch se donne « une petite semaine » pour décider

Le président Édouard Fritch a évoqué ce lundi un assouplissement des restrictions sanitaires. Qualifiant le variant Omicron de « mauvaise grippe », et rappelant que la métropole prépare la suspension du pass vaccinal et du port du masque, il dit espérer que la Polynésie « prenne le pas ». Quant à l’obligation vaccinale, qui dépend du Pays, le chef du gouvernement dit avoir « entendu » le ras-le-bol de certains Polynésiens.

Le débat confus de mercredi dernier à l’assemblée l’avait presque fait oublier : devant les représentants, Édouard Fritch s’est engagé à suspendre la loi sur l’obligation vaccinale « dès que possible, en fonction de la situation sanitaire et du taux de vaccination ». Un engagement qu’il a confirmé, ce lundi, en marge de la présentation de son gouvernement « complété ». « Omicron, on est en train de le connaitre aujourd’hui, c’est une mauvaise grippe, a-t-il expliqué. Je me donne encore une petite semaine pour voir comment ça va évoluer du côté de l’hôpital ». Les derniers chiffres du Covid font état d’une légère baisse du nombre de cas (5 756 cas actifs, contre 6 281 lundi dernier), et d’une stagnation des cas graves à l’hôpital (20 hospitalisations, 4 réanimations). Si les inquiétudes sur une possible saturation du Taaone semblent s’éloigner, difficile pour l’instant de parler d’une décrue épidémique. Mais le président du Pays a « envie de croire que, comme je l’ai annoncé à l’assemblée, que ce soit pour la vaccination obligatoire comme pour le reste, on arrive à alléger tout ça pour que l’activité reprenne ».

Un nouveau point sur l’épidémie doit être dressé en milieu de semaine par la plateforme Covid. C’est aussi mercredi que doit être présenté au gouvernement le résultat de l’étude des séroprévalence qui doit permettre d’avoir une estimation du niveau d’immunité de la population. Deux données qui joueront dans la politique sanitaire de l’exécutif et de l’État.

« Je suis comme vous, j’en ai marre »

Pas question pourtant de baisser les armes sur la vaccination. Avoir un schéma à jour, c’est un « acte de responsabilité personnel » insiste le président, qui a été une nouvelle fois interpellé sur le manque d’exemplarité de Tearii Alpha, pourtant maintenu au gouvernement. « J’ai bien entendu et j’intègre bien le fait que l’obligation vaccinale aujourd’hui, on en a marre », explique le chef du gouvernement qui dit lui aussi subir les restrictions. « Si vous saviez comme j’en ai marre de porter mon masque. Je reviens des Australes, ne pas pouvoir embrasser les mamies, ça me fait mal au cœur. Je suis comme vous, j’ai envie d’alléger au plus tôt », continue-t-il. Pas de mention du pass vaccinal, qui concentre beaucoup de critiques ces derniers temps. Mais la mesure, mise en place par l’État, doit elle aussi être levée, ou du moins assouplie en fonction des chiffres de l’épidémie. Au niveau national, c’est à la mi-mars que le pass pourrait être levé, en même temps que les obligations de port du masque. « On est en bonne voie parce que comme on voit comment les choses s’enchainent au métropole, j’ai fort espoir qu’ici on va prendre le pas derrière, pointe le président du Pays. Et que très rapidement on soit soulagé de tout ça et qu’on puisse se consacrer aux affaires du Pays ».

Au plus long terme, ce sont les restrictions de voyages internationaux qui pourraient être levées. Édouard Fritch, désormais responsable du tourisme au sein du gouvernement, a expliqué qu’il espérait une circulation facile des voyageurs d’ici la haute saison, qui débute en mai-juin.

 

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