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« L’exploitation minière en eaux profondes doit cesser », déclare E. Macron

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Emmanuel Macron a déclaré jeudi qu’un cadre juridique était nécessaire pour empêcher l’exploitation minière en eaux profondes de continuer, et a appelé les pays à mettre leurs ressources financières et scientifiques pour mieux comprendre et protéger les fonds marins. Édouard Fritch s’est félicité de cette prise de position qui rejoint celle de la Polynésie.

L’intérêt pour l’exploitation minière des fonds marins grandit, mais les organisations environnementales et certains gouvernements demandent à ce qu’elle soit ou interdite ou encadrée par des règles appropriées. L’exploitation minière en eaux profondes nécessiterait l’utilisation de lourds engins pour retirer des fonds marins des roches contenant du cobalt, du manganèse, et d’autres métaux rares, qui entrent notamment dans la fabrication des batteries.

« Nous devons créer un cadre juridique pour mettre fin à l’exploitation minière en eaux profondes et empêcher que de nouvelles activités ne mettent en danger ces écosystèmes », a déclaré Emmanuel Macron lors d’un événement organisé en marge de la Conférence sur les océans des Nations unies à Lisbonne. « Il est également nécessaire que nous donnions les moyens à nos scientifiques de mieux connaître les fonds marins, nous devons mieux les comprendre pour mieux les protéger », a-t-il ajouté.

« La déclaration du Président de la République converge vers la position exprimée récemment par le président Edouard Fritch auprès de la mission sénatoriale conduite par le sénateur Teva Rohfritsch » souligne un communiqué de la présidence à Papeete.

Bien que le président français ait émis des inquiétudes sur l’exploitation minière des eaux profondes, la France dispose d’un contrat d’exploration valable jusqu’en juin 2026 sur une zone de 75 000 kilomètres carrés (28 958 milles carrés) dans la région de Clarion-Clipperton, dans le Pacifique Nord, avec l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer. Plusieurs régions du Pacifique sont riches en nodules polymétalliques.

Opposition des États du Pacifique

L’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), un organisme des Nations unies, élabore actuellement des règlements régissant l’exploitation minière des fonds marins en haute mer – des zones situées en dehors de toute juridiction nationale. Tant que les règles mondiales ne sont pas en place, l’exploitation minière des fonds marins n’est pas autorisée.

Plusieurs nations, comme les îles du Pacifique Palau et Fidji, mais aussi le Chili, ont appelé à un moratoire mondial sur toutes les activités d’exploitation minière en haute mer, invoquant des préoccupations environnementales et le manque de données scientifiques suffisantes. Un moratoire également demandé par de nombreuses ONG dont l’UICN.

Mais tous les pays ne sont pas contre. La Chine est un leader dans l’exploration minière en eaux profondes, et de petites nations se sont également impliquées. La minuscule nation insulaire de Nauru a demandé l’an dernier à l’ISA d’accélérer l’adoption d’une réglementation sur l’exploitation minière des fonds marins.

 

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