ACTUS LOCALESCULTURESOCIÉTÉ L’exposition « à la recherche de nos racines » de retour à Punaauia Charlie Réné 2021-05-31 31 Mai 2021 Charlie Réné L’exposition Ma’imira’a firi aufau tu tu’u, qui s’appuie sur le travail de Louis Shan Sei Fan, s’est installé dans le hall de la mairie de Punaauia. Rosaces, arbres, et surtout question… Un travail complété au fil des années et qui offre une plongée dans l’histoire des familles polynésiennes. De grandes rosaces, des arbres généalogiques, et surtout des discussions, dans le grand hall de la mairie de Punaauia ce matin. C’est là qu’a été inaugurée la nouvelle version de l’exposition « À la recherche de nos racines », qui avait déjà été présenté à plusieurs reprises autour de Tahiti, et notamment dans cette même mairie en 2019, ou à la CCISM l’année précédente. « Quand on l’avait reçue la première fois, ça avait eu un très grand succès, on avait même dû prolonger, rappelle le tavana Simplicio Lissant, qui espère que cette nouvelle édition va une nouvelle fois prouver l’intérêt de tous les Polynésiens pour la généalogie, pour la recherche de leur histoire et de leur origine ». Un travail « vivant » Pour les organisateurs, un « collectif d’amis et de passionnés d’histoire », pas encore structurés en association, il s’agissait de faire « plus » que dans les expositions précédentes. « En 2019, c’était exclusif aux familles chinoises, et c’était pour montrer à la population que toutes les familles avaient des liens avec les Chinois, explique Lucien Teavai, membre de ce collectif amateur. Cette fois, on a travaillé sur les grandes familles de Punaauia ». Mais, au fil des dizaines de rosaces, dont certaines comptent plus d’une centaine de noms autour d’un ancêtre commun, et surtout de la base de données informatique consultable sur place, la plongée dans l’histoire emmène le visiteur bien plus loin que la commune de la côte Ouest. Pour compléter cette présentation, le collectif a édité des « livrets », assez épais, sur quelques « grandes familles » de Punaauia ou d’ailleurs. « L’exposition permet aussi de faire connaître ce travail, que l’on ne cesse d’alimenter », reprend Lucien Teavai. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/05/GENEALOGIE-1.wav La documentation qui a irrigué ce « mapping » familial a surtout été rassemblée par Louis Shan Sei Fan. Ce spécialiste de l’informatique est devenu, à force de collectes, de compilations et d’échange avec des familles en quête d’informations, « une référence » en matière de généalogie. « C’est un travail de mise en perspective, et c’est un travail vivant : plus le temps passe, plus le nombre de personnes augmente, et plus on complète les chaînons manquants », explique le spécialiste, qui n’a toutefois jamais été agréé en tant que généalogiste par les autorités. Registres d’état-civil, tradition orale, documents familiaux… En fonction des archipels et des époques, les sources varient en disponibilité et en fiabilité. « Mais une fois que l’on réussit à compiler, ça sert, reprend Louis Shan sei Fan. Les gens viennent par curiosité, mais aussi pour savoir d’où ils viennent et donc acquérir une certaine stabilité. Et j’incite les jeunes générations à s’intéresser : c’est pas compliqué et c’est rapidement passionnant« . https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/05/GENEALOGIE-2.wav L’exposition restera visible tous les jours à partir de 9 heures à la mairie jusqu’au mercredi 9 juin. Elle sera l’occasion d’évoquer d’autres sujets historiques au travers d’un cycle de conférences : Joinville Pomare traitera du « dossier Miri » ce mardi de 9 heures à 11 heures, puis ce sera au tour de Raymond Graffe de parler du Muki (ou pifao, la sorcellerie) mercredi. Jeudi, Lucien Teavai reviendra sur l’usucapion et les îles Actéon, avant des des conférences sur les familles chinoises et sur le Tu ti’i lundi et mardi prochains. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)