ACTUS LOCALESLÉGISLATIVESPOLITIQUE LFI et le PS concluent leur accord, Bernard Cazeneuve quitte le parti socialiste Europe1 2022-05-04 04 Mai 2022 Europe1 « Nous voulons faire élire des députés dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale et battre l’extrême-droite », déclarent les deux formations dans un communiqué commun. A l’issue de cette alliance, Bernard Cazeneuve a annoncé quitter le parti socialiste. La France insoumise et le Parti socialiste ont annoncé mercredi avoir conclu leur accord pour les législatives après être tombé d’accord sur la stratégie, le programme et les circonscriptions, un texte qui sera soumis à l’approbation interne des socialistes jeudi. « Nous voulons faire élire des députés dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale (RSA sous condition de travail gratuit et retraite à 65 ans) et battre l’extrême-droite », déclarent les deux formations dans un communiqué commun. « Le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l’Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon », ajoutent-ils. Un accord basé sur un programme commun Par cet accord, le PS rejoint la « Nouvelle union populaire écologique et sociale », dont EELV et le PCF sont déjà membres en vertu des accords passés ces trois derniers jours. Le texte reprend les principes stratégiques déjà agréés par ces deux formations, sur la garantie du respect de la « pluralité » et « l’autonomie » de chacun des partis, notamment via des groupes parlementaires distincts, et sur la mise en place d’un intergroupe. Les membres de l’union participeront tous samedi à la convention d’investiture à Aubervilliers. Sur le programme, sont validées aussi avec le PS les grandes orientations : SMIC à 1.400 euros nets, le blocage des prix de première nécessite, l’abrogation de la loi El Khomri (une socialiste), la planification écologique, la VIe République… Pour la retraite à 60 ans, elle sera « pour tous » mais le PS a fait ajouter : « Avec une attention particulière pour les carrières longues, discontinues et les métiers pénibles. » Figure aussi explicitement « la défense de la République laïque et universaliste », que les socialistes souhaitaient voir clarifier. « Des histoires différentes avec la construction européenne » Les deux formations actent « des histoires différentes avec la construction européenne ». Mais l’objectif est commun : « Mettre fin au cours libéral et productiviste de l’Union européenne et construire un nouveau projet au service de la bifurcation écologique et solidaire. » Vis-à-vis des traités européens qui bloqueraient l’application du programme sur certains points, LFI et le PS font un compromis lexical : « Nous parlons de désobéir pour les uns, de déroger de manière transitoire pour les autres. » « Il nous faudra dépasser ces blocages et être prêts à ne pas respecter certaines règles », ajoute le communiqué. Cet accord sera soumis au vote du parlement interne du PS, le Conseil national, jeudi soir, un rendez-vous qui s’annonce tendu, en particulier sur les 70 circonscriptions obtenues par les négociateurs socialistes. Bernard Cazeneuve quitte le PS L’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi à l’hebdomadaire régional La Manche Libre son départ du PS après la conclusion d’un accord en vue des législatives entre ce parti et LFI. « J’ai quitté le Parti socialiste en désaccord avec l’alliance passée avec le parti de Jean-Luc Mélenchon », a déclaré Bernard Cazeneuve, évoquant « une formation politique, La France insoumise, dont j’ai eu à subir la violence, l’outrance des positions, les insultes aussi quand j’étais au gouvernement, notamment lorsque s’est produite la mort de Rémi Fraisse », un militant mort lors d’une manifestation en 2014, alors que Bernard Cazeneuve était ministre de l’Intérieur. Cazeneuve invoque l' »hostilité ancienne de la LFI au projet européen » « J’ai aussi une conception nette et ferme de la laïcité, de la République », poursuit-il, « qui interdit toute convergence avec ceux dont la pensée sur ces questions est plus qu’ambigüe ». Le dernier chef de gouvernement (2016-2017) de François Hollande invoque enfin une « hostilité ancienne de la LFI au projet européen ». Jean-Marc Ayrault, en poste à Matignon au début du quinquennat de François Hollande, entre 2012 et 2014, a pour sa part qualifié mercredi de « rafistolage » l’accord conclu entre LFI et le PS, regrettant une « forme de démission » de la part de son parti. En partenariat avec Europe 1. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)